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En Algérie, la Banque mondiale procure des services d’assistance technique et d’analyse dans différents domaines, comme la protection sociale, le développement du capital humain, la gestion des risques de catastrophe, les énergies renouvelables et le climat des investissements.
L’économie algérienne continue de reposer en grande partie sur le secteur du pétrole et du gaz, qui a représenté 19 % du PIB, 93 % des exportations de marchandises et 38 % des recettes budgétaires entre 2016 et 2021. Alors que la récession déclenchée par la COVID-19 a aggravé les difficultés du pays sur le front de la croissance, la flambée des prix des hydrocarbures intervenue par la suite, sous l’effet de la reprise mondiale et de la guerre en Ukraine, a engendré une augmentation considérable des revenus tirés des exportations et des recettes budgétaires. Au cours des 15 dernières années, cependant, la baisse des investissements a entraîné la stagnation de la production de pétrole et de gaz naturel, tandis que la hausse de la consommation intérieure a conduit à une diminution plus marquée des volumes d’exportation.
Après un recul de 5,1 % en 2020, l’économie algérienne a rebondi avec un taux de croissance du PIB de 3,5 % en 2021, soutenu par une reprise vigoureuse de la production pétrolière et gazière. Le déficit budgétaire global s’est amélioré en 2021, pour passer de 12 à 7,2 % du PIB, à la faveur de l’accroissement des revenus tirés des hydrocarbures, du redressement des recettes fiscales et de la hausse des dividendes de la Banque d’Algérie, conjugués à une progression modérée des dépenses. La flambée des exportations, tirée par l’augmentation des prix des hydrocarbures, et la reprise modeste des importations ont permis une réduction du déficit du compte courant, qui est passé de 14,1 à 2,9 % du PIB en 2021. À la fin de l’année dernière, les réserves internationales avaient augmenté de 5 milliards de dollars, pour atteindre 46,5 milliards de dollars en juillet 2022. L’Algérie enregistre des taux d’inflation élevés depuis le milieu de l’année 2021, principalement en raison de la hausse des prix des denrées alimentaires, qui ont connu une inflation supérieure à 10 % en juillet 2021 et à 17 % en juin 2022. Or, la forte inflation alimentaire touche plus durement les personnes vulnérables, l’alimentation représentant plus de la moitié des dépenses des ménages au sein des 40 % les plus pauvres de la population.
Au cours des deux dernières décennies, le boom des hydrocarbures a permis à l’Algérie de progresser sur le plan du développement économique et humain. Le pays a pratiquement apuré sa dette multilatérale en 2008, investi dans des projets d’infrastructures propices à la croissance économique et mis en place des politiques sociales à caractère redistributif qui ont contribué à faire reculer la pauvreté et à fortement améliorer les résultats obtenus pour les indicateurs du développement humain. La qualité de l’éducation peut toutefois être améliorée, sachant que l’indice de capital humain de l’Algérie (a), tel qu’établi par le Groupe de la Banque mondiale, est demeuré pratiquement inchangé entre 2010 et 2020, à 0,53 — soit une valeur supérieure à la moyenne des pays à revenu intermédiaire de la tranche inférieure, mais plus faible que la moyenne de la région MENA.
L’Algérie, comme les autres pays exportateurs de pétrole de la région MENA, devra diversifier son économie pour améliorer les perspectives d’emploi dans le pays, objectif impératif compte tenu de la jeunesse de la population. Depuis 2020, le gouvernement a pris des mesures pour stimuler les investissements étrangers et nationaux en promulguant une nouvelle loi sur les hydrocarbures, en levant en partie les restrictions sur les participations étrangères au capital des sociétés locales et en adoptant une nouvelle législation sur l’investissement. Le Plan d’action du gouvernement, présenté en septembre 2021, a fait de la transition vers une croissance et une création d’emplois tirées par le secteur privé une priorité de développement. Il plaide à cette fin pour la rationalisation des dépenses publiques, la réduction des importations, la promotion des exportations hors hydrocarbures et des améliorations significatives de l’environnement des affaires, notamment par la réforme des banques publiques et des entreprises d’État.
Source : Banque Mondiale via Crésus
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