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Henrik Hololei était le chef de la direction chargée des transports, alors que l’Union européenne négociait un accord sur le transport aérien avec Doha.
Henrik Hololei, numéro un de la direction générale MOVE (mobilité et transports) de la Commission européenne, quitte ses fonctions. Ce haut fonctionnaire est mis en cause pour ses voyages à Doha pris en charge par le Qatar, y compris au moment où l’Union européenne négociait un accord sur le transport aérien avec l’émirat. Sous pression depuis plusieurs semaines, il a fini par faire un pas de côté.
En février, le site Politico avait révélé que ce responsable estonien avait effectué neuf séjours dans la capitale qatarie entre 2015 et 2021. Il s’y était rendu en première classe, à bord de la compagnie Qatar Airways, tous frais payés par les autorités du pays ou des organisations proches de celles-ci, qui ont également acquitté ses séjours à l’hôtel.
Mercredi 29 mars, les commissaires européens ont décidé de le nommer « au poste de conseiller hors classe à la direction générale des partenariats internationaux ». Une mutation qui aurait été demandée par l’intéressé, selon la Commission, comme pour souligner qu’il ne fallait y voir ni une sanction ni un aveu de culpabilité. Dans une lettre à ses collègues, M. Hololei, qui est l’objet d’une enquête interne, a évoqué une « péripétie », qui l’aurait cependant amené à réclamer un autre poste.
Renforcement des règles
« Henrik Hololei a demandé cette mesure afin de protéger l’intégrité et la réputation de l’institution dans le contexte des évaluations en cours », a assuré Balazs Ujvari, un porte-parole de la Commission. Dans le contexte du scandale de corruption du « Qatargate » qui ébranle le Parlement européen et sur lequel enquête toujours la justice belge, l’Estonien n’avait en réalité pas d’autre choix.
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