Tags : Algérie, Ramadan, prix, inflation, cherté, oignon, haricots verts, banane,
L’oignon est hors de prix, c’est une affaire de régulation du marché selon les experts. Pour les ménages, c’est une autre paire de manches. Faut-il alors s’attendre à une baisse promise par les autorités? Les Algériens se souviendront longtemps du mois sacré 2023. Folie sans pareille des prix des légumes et des fruits, perturbations dans la distribution du lait, prix peu cléments pour les viandes rouges, encore pour les viandes blanches. A l‘approche du mois de Ramadhan, la question des prix de produits alimentaires revêt un caractère primordial pour les autorités nationales. C’est alors que pour le Ramadhan 2023, fut lancé un vaste plan de lutte contre les spéculations et de plafonnement des prix.
Contre toute attente, les prix de certains produits comme la viande, la volaille, l’oignon ou les haricots verts sont restés immaîtrisables. Comment se fait-il que le prix d’un légume comme l’oignon soit la cible attrayante d’une flambée sans précédent? Pourquoi l’oignon et non pas l’ail, un habitué des flambées durant les Ramadhans écoulés? Il est évident qu’une telle flambée était prévisible pour un légume essentiel à la «Hrira» du Ramadhan mais pas au point que le prix flirte d’un coup avec les 350 DA, voire les 380 DA le kilo. On se souvient que même en temps de crise, le prix de l’oignon n‘avait pas été aussi embarrassant et contraignant à la fois. S’agit-il là d’un retour orchestré sur le marché de produits spéculatifs?
Le marché mondial des légumes et de l’oignon bouillonne. Que ce soit en Europe, en Afrique de sud ou en Afrique du nord, les prix ont atteint des pics record. En France, il est vendu à 05 euros soit 110 DA mais les Français le jugent «cher» alors qu’en Algérie, le prix a atteint respectivement les 250 DA, 300 DA puis 350 DA, il y a une semaine. On s’y attendait moins au moment où les prix d’autres produits tels que l’huile ou le lait, sont restés plus ou moins abordables durant ce mois sacré.
C’est au tour du phénomène «oignon» de susciter la controverse. Ce petit légume est en tête, au côté des haricots verts, du hit parade. Oignons, tomates, salades, dattes …, les prix des légumes de base n’ont pas été aussi chers et provoquent le courroux des consommateurs déboussolés. Via une vidéo publiée sur sa page Facebook, l’Organisation de protection des consommateurs (APOCE) a affiché des travailleurs des services de nettoyage, extrayant de grandes quantités d’oignons comestibles d’une poubelle.
Selon l’un des travailleurs qui a témoigné dans la vidéo en date du 4 avril 2023, un commerçant aurait préféré jeter ces oignons d’une valeur de plus de 350 dinars plutôt que de les vendre à un prix plus bas. Les prix des oignons ont récemment grimpé en flèche, atteignant il y a trois jours jusqu’à 300 voire 350 dinars le kilo sur le marché d’Oran.
Le constat serait identique dans d’autres villes comme Alger ou Constantine. Une flambée bien que surprenante mais qui ne dit pas son nom. Les agriculteurs se plaignent souvent de la surproduction de ce légume dans certaines régions. Quoi de plus contrastant quand on sait que dans certains marchés, les oignons sont vendus à des prix plus élevés! L’année dernière, d’énormes quantités d’oignons étaient disponibles au point que les vendeurs devaient en jeter, faute d’acheteurs, selon les propos d’un vendeur. L’APOCE a dénoncé les tarifs exercés par les commerçants.
Cette fourchette de prix est bien haute, en comparaison à la capacité des petits portefeuilles à pouvoir se procurer ces aliments. Mais la hausse ne touche pas seulement l’oignon. En effet, les haricots verts dépassent les 450 DA le kilo et ont atteint même les 500 DA. Les petits pois ne descendent pas au dessous de 250 DA le kilo. Quant à la banane, elle a dépassé toutes les mesures, affichant l’intolérable tarif des 700 DA.
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