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La guerre en Ukraine s’éternise et s’internationalise chaque jour un peu plus. En ouvrant toutes grandes les portes de l’enfer de la guerre, les conséquences ont été préjudiciables premièrement, à ceux-là même qui pensaient s’en sortir à moindre coût.
Pour le moment, les plus grands perdants en sont les pays européens. Partir demander à la Chine de faire pression sur la Russie pour cesser le feu est déjà un constat d’échec affligeant, car ce serait alors un pays non européen qui viendrait faire la paix en Europe.
Les conséquences se sont étalées en cascades, même si certaines ne sont visibles que lorsqu’elles grossiront encore plus pour imposer leur tempo de la manière la plus douloureuse parmi les Etats et les peuples.
La nouvelle carte du monde se déroule en temps réel sous les yeux des observateurs avertis. La politique, l’économie et la diplomatie se sont subrepticement articulés autour de la seule issue de cette guerre, attendant les résultats finals pour jubiler. Ou pour compter le coût et les pertes. Car des pertes, il en existe déjà.
Dans un excellent article publié sur l’Observateur continental, le 11 avril 2023, le géopolitologue Mikhail Gamandiy-Egorov relève que « le processus de l’affranchissement par la communauté internationale vis-à-vis du dollar suit son cours et atteint de plus en plus le stade pratique des choses. Et si du côté occidental et libéral – les analyses des événements tentent d’être rassurantes quant à l’avenir de la monnaie étasunienne à l’échelle internationale, du côté des grandes puissances non-occidentales et des pays du Sud global – l’heure est résolument à l’action et à la détermination ».
« La chose qui pouvait paraître presque impossible pour certains analystes, surtout occidentaux, il y a de cela quelques années – a bel et bien pris son envol, et avec assurance. Lorsque le processus de dédollarisation à l’international est observé aujourd’hui, il faut certainement comprendre qu’il était complètement inattendu, surtout au vu du rythme observé actuellement, ni par Washington, ni ses principaux suiveurs de l’espace occidental ».
Les puissances ont pris soin de tracer leur périmètre, ce qui est déjà un bon signe. Mais pas que. Car ces mêmes puissances ont déjà pris soin de tracer les périmètres de sécurité pour leurs alliés. Ce qui est encore un autre bon signe, car il a le mérite d’afficher clairement les objectifs des uns et des autres.
Une situation qui rappelle étrangement le 11/9 et le crédo de Bush : « qui n’est pas avec nous est contre nous », mais qui convoque surtout les divisions générées par la guerre froide, avec ses blocs, ses alliances et ses contre-alliances.
Une situation insolite, certes, mais qui pourrait être profitable à l’Algérie au vu des prolongements et des effets qu’elle dégage et continuera à dégager encore.
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