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La Marocaine Amina Selmane a présenté, jeudi 13 avril 2023, ses lettres de créance en tant que représentante permanente de l’Union du Maghreb à Mohamed Faki pour un poste de « représentante permanente » de l’Union du Maghreb Arabe (UMA) auprès de l’Union africaine (UA).
Nouveau scandale qui désordre. Pour Alger, ce nouveau tour de passe-passe ne doit pas passer.
De ce fait, l’Algérie a exprimé son profond étonnement face à la décision « désinvolte » et « irréfléchie » du président de la Commission de l’Union africaine (UA), Mahamat Faki, de recevoir les soi-disant « lettres de créances » d’une diplomate marocaine se présentant faussement en qualité de « représentante permanente » de l’Union du Maghreb Arabe (UMA) auprès de l’Union Africaine (UA), a indiqué hier, un communiqué du ministère des Affaires étrangères et de la Communauté nationale à l’étranger.
« L’Algérie exprime son profond étonnement face à la décision désinvolte et irréfléchie du président de la Commission de l’Union africaine, Mahamat Faki, de recevoir les soi-disant « lettres de créances » d’une diplomate marocaine se présentant faussement en qualité de « Représentante permanente » de l’Union du Maghreb Arabe auprès de l’Union Africaine », lit-on dans le communiqué.
« Ce comportement irresponsable est d’autant plus inadmissible qu’il intervient après des démarches pressantes des autorités algériennes auprès de la Commission de l’Union Africaine, afin de considérer sans objet cette prétendue nomination qui, conformément aux textes régissant le fonctionnement l’Union du Maghreb Arabe, ne relève aucunement des prérogatives du Secrétaire général de l’UMA, dont l’ultime mandat a définitivement pris fin le 1er août 2022, sans possibilité de prorogation, mais qui par cette énième imposture sert l’agenda tracé par son pays de résidence », ajoute la même source.
A cet égard, l’Algérie tient à « clarifier qu’elle n’a jamais été consultée au sujet de cette nomination qui s’est faite en dehors des règles prévues par le Traité instituant l’UMA de février 1989, lesquelles exigent dans le cas d’espèce le vote à l’unanimité des Etats-membres au niveau du Conseil des ministres des affaires étrangères de l’UMA, seule instance habilitée à statuer aussi bien sur cette nomination que sur l’établissement de relations de coopération avec d’autres groupements régionaux et internationaux, tel que prévu notamment par l’article 6 du Traité instituant l’UMA, les articles 5 et 7 du Statut général fixant les attributions du Secrétaire général de l’UMA ainsi que par la résolution du Conseil de la Présidence datant du 23 février 1990 ».
L’Algérie réfute également le qualificatif d’ »intérimaire » utilisé par la Commission de l’Union Africaine comme artifice juridique pour traiter avec l’ancien Secrétaire Général de l’UMA et tient à souligner que le Traité de février 1989 instituant l’UMA ne prévoit aucunement cette position.
Selon le texte du ministère, « en acceptant cette grossière mise en scène protocolaire, le président de la Commission de l’Union Africaine cède à une opération de manipulation malsaine, conçue et mise en œuvre à des fins ne servant aucunement les intérêts de l’Union du Maghreb Arabe et de l’Union Africaine, auxquelles l’Algérie réitère son attachement indéfectible ».
« L’Algérie attend de la Commission de l’UA qu’elle clarifie sa position définitive sur cette violation flagrante et inacceptable des règles protocolaires et juridiques, sans préjudice de mesures éventuelles en fonction de l’évolution de cette affaire » conclut le communiqué.
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