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Emmanuel Macron a été vivement interpellé par des manifestants lors de sa visite en Alsace, le 19 avril 2023. Depuis cet épisode, l’Elysée a revu sa méthode pour éviter que le président ne se fasse à nouveau huer en public. Emmanuel Macron a vécu un moment difficile lors de son déplacement en Alsace, le 19 avril 2023. Le chef de l’Etat a été confronté à la colère de plusieurs centaines de manifestants opposés à la réforme des retraites, qui l’ont accueilli avec des sifflets, des casseroles et des insultes. Il a tenté de dialoguer avec eux, mais sans succès. Il a même été pris à partie par un homme qui lui a lancé : « Vous êtes le président des riches ».
Cet incident a marqué un tournant dans la communication présidentielle. Selon les confidences de plusieurs conseillers de l’Elysée au journal Le Monde, il y a eu « un avant et un après Alsace ». Depuis cet épisode, l’Elysée a décidé de changer sa stratégie pour éviter que le président ne se retrouve à nouveau dans une situation aussi tendue.
L’Elysée a ainsi renforcé la sécurité autour du président et limité les contacts directs avec la population. Les déplacements sont désormais plus courts et plus cadrés. Les lieux de visite sont choisis avec soin pour éviter les zones sensibles ou les lieux symboliques de la contestation sociale. Les rencontres avec les élus locaux sont privilégiées, ainsi que les échanges avec des acteurs du monde économique ou associatif.
L’Elysée a également revu sa façon de communiquer sur les déplacements du président. Les annonces sont faites au dernier moment pour limiter la mobilisation des opposants. Les réseaux sociaux sont utilisés pour diffuser des images positives du président et mettre en valeur ses actions. Les médias sont moins sollicités et moins informés.
L’objectif de cette nouvelle méthode est de protéger le président des attaques et de restaurer son image auprès de l’opinion publique. Mais cette stratégie n’est pas sans risque. Elle peut donner l’impression que le président se coupe du terrain et des réalités du pays. Elle peut aussi renforcer le sentiment d’injustice et de mépris chez les manifestants, qui se sentent ignorés ou méprisés par le pouvoir.
RT France, 21 avr 2023
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