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Eva Kaili, l’ancienne vice-présidente du Parlement européen et figure centrale du “Qatargate”, est désormais suspectée de fraude, révèle Politico. L’eurodéputée grecque devrait au total “100.000 euros” au Parlement européen.
Son père a également été interpellé en décembre dernier après avoir été surpris dans un hôtel de Bruxelles avec une valise contenant 600.000 euros en liquide. Il a été relâché dans la foulée. La Grecque aurait elle-même été en possession d’environ 150.000 euros. Elle a admis après son arrestation qu’elle avait demandé à son père de cacher l’argent. Son compagnon, Francesco Giorgi (35 ans), serait, lui aussi, impliqué dans cette affaire.
Le “Qatargate” pourrait ne pas être le seul scandale impliquant l’ancienne vice-présidente du Parlement européen. Elle est désormais suspectée d’avoir abusé de l’argent du Parlement européen. C’est le site spécialisé Politico qui révèle l’information sur base d’une lettre qui aurait été envoyée par le parquet européen à la présidente du Parlement européen, Roberta Metsola.
Eva Kaili serait à l’origine d’une fraude exercée entre 2014 à 2020. Le parquet cherche notamment à savoir si la Grecque a menti sur les activités et les déplacements de quatre anciens assistants.
Elle aurait notamment gagné de l’argent sur les salaires de ses collaborateurs, ainsi que sur leurs fausses notes de frais. Celles-ci incluaient des voyages d’affaires qui n’auraient jamais eu lieu. Selon Politico, l’ex-vice-présidente doit au Parlement européen “environ 100 000 euros”. Maria Spyraki, une autre eurodéputée grecque, est également accusée de faits similaires.
“L’enquête en cours révèle de forts soupçons de fraudes répétées ou d’autres irrégularités”, assure la procureure générale de l’Union européenne, Laura Kövesi, dans la lettre consultée par Politico.
Eva Kaili conteste la demande du Parlement européen de lever son immunité politique. Grâce à cette immunité, les députés européens sont protégés contre les poursuites judiciaires. Mais cela ne s’applique pas lors d’une prise en flagrant délit. C’est le cas d’Eva Kaili qui a été arrêtée en possession des sacs remplis d’argent.
Par l’intermédiaire d’un avocat, la Grecque a répondu qu’elle promettait de rembourser et de coopérer avec les enquêteurs.
EVA KAILI NIE LES ACCUSATIONS DE POTS-DE-VIN
L’eurodéputée grecque Eva Kaili a nié faire l’objet d’une nouvelle enquête pénale concernant des soupçons de paiements frauduleux impliquant quatre anciens assistants au Parlement européen de 2014 à 2020.
Par l’intermédiaire de ses avocats, Sven Mary et Michalis Dimitrakopoulos, Mme Kaili a déclaré dans un communiqué mercredi qu' »après des enquêtes approfondies des institutions compétentes, il n’y a jamais eu de corruption concernant les compensations qui ont été versées à ses associés. »
Mme Kaili répondait au rapport de POLITICO sur les documents divulgués qui révèlent de nouveaux détails sur cette enquête distincte à laquelle l’eurodéputée est confrontée, en plus du Qatargate.
Selon une lettre du parquet européen (EPPO) à la présidente du Parlement Roberta Metsola, l’enquête s’intéresse à Mme Kaili pour trois activités potentiellement frauduleuses : si elle a trompé le Parlement sur la localisation et les activités professionnelles de ses assistants ; si elle a pris une part de leurs remboursements pour de « faux » voyages de travail qu’elle a orchestrés ; et si elle a également pris des pots-de-vin sur une partie de leurs salaires.
« Tout ce qui précède relève du délit de diffamation », a déclaré Mme Kaili, affirmant que des contrôles ont lieu régulièrement. « Il est évident que certaines forces, agissant pour des motifs politiques malveillants, tentent de criminaliser les procédures administratives normales du Parlement européen, car elles se rendent compte que les accusations portées contre moi concernant l’affaire connue [Qatargate] sont en train de s’effondrer », a-t-elle ajouté.
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