Etiquettes : Ligue Arabe, Arabie Saoudite, Syrie, Yémen, Iran, Russie, Chine,
Le monde arabe qui tiendra son 32e Sommet, demain à Djeddah, n’est pas absent des profondes transformations que vit le monde, ces derniers mois. La paix avec l’Iran, la fin de la guerre au Yémen et le retour de la Syrie dans le giron de la Ligue arabe constituent autant de conséquences directes des changements géopolitiques qui s’opèrent depuis l’éclatement de la guerre au cœur de l’Europe. La Chine et la Russie qui jouent ostensiblement le rôle du contre-pouvoir face à l’occident, de moins en moins dominateur, ont aussi misé sur un rapprochement avec le monde arabe. Ce dernier a on ne peut mieux réagi.
La posture constante de l’Algérie et son intention d’adhérer aux Brics a donné le premier signal fort de la volonté des Arabes de prendre partie dans l’arène géopolitique mondiale. L’Arabie Saoudite n’est pas en reste dans cette dynamique, puisqu’elle renforce son partenariat avec la Chine et a accepté la médiation de ce pays dans le conflit larvé qui l’opposait à l’Iran. Avec l’Algérie à l’ouest et l’Arabie Saoudite à l’est, le monde arabe a trouvé une sorte de boussole qui lui a rappelé l’importance de la cause palestinienne et l’urgence de panser les blessures provoquées par les «révolutions» arabes.
La Chine n’est pas le seul acteur déterminant dans l’accompagnement de certains pays arabes à échapper à la pression de l’occident. La Russie a, à ce propos, agi avec une grande intelligence en rapprochant la Syrie et la Turquie. Un acte tout aussi déterminant dans la réapposition du monde arabe d’une paix, si longtemps absente dans l’espace stratégique de la région MENA. Lequel est en passe, disons-le, d’être redessiné politiquement. L’Otan qui a détruit la Libye ne fait plus peur. Son commandement, actuellement empêtré dans la guerre qu’il a fait déclarer en Ukraine, n’est plus en mesure de dicter sa loi aux reste de l’humanité, dont les Arabes. La «fiole» de Colin Powell n’est plus de mise. L’humanité a ouvert les yeux et sait parfaitement ce qui se trame en Europe de l’est. Les pays arabes ont compris les injustices qu’ont subi les Irakiens, les Syriens, les Yéménite et les Libyens, qu’il va falloir aider pour les libérer des chaînes de l’Otan.
Aussi, le prochain Sommet de la Ligue des Etats arabew est-il un rendez-vous important pour poursuivre l’œuvre du Sommet d’Alger. Les dirigeants arabes doivent impérativement trouver le moyen d’établir une connexion avec l’opinion publique arabe. Celle-ci existe bel et bien et s’exprime sur les réseaux sociaux. La connexion en question doit amener les uns et les autres à ne pas se lamenter sur leur sort et d’admettre que le combat pour la souveraineté sera long. Aux peuples de la région de réaliser leur propre révolution démocratique, loin des standards imposés par l’occident.
Nabil G.
Soyez le premier à commenter