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Une quarantaine de personnes ont été tuées dans une nouvelle vague d’attentats au Burkina Faso, dans des zones où sévissent les attaques djihadistes, ont indiqué vendredi des sources.
Lors des dernières violences, une vingtaine de personnes ont été tuées dans une série de raids contre des villages du nord troublé du Burkina Faso, ont indiqué à l’AFP des sources de sécurité et des habitants locaux.
Des hommes armés ont attaqué jeudi matin trois villages de la province du Yatenga, dans le nord du pays.
« Hier vers 05H00 (locales et GMT), des groupes armés ont attaqué les villages de Pelle, Zanna et Nongfaire », a indiqué vendredi un riverain, faisant un bilan de 25 personnes tuées.
Il y a eu « beaucoup d’autres blessés », a déclaré l’habitant.
Un autre habitant a déclaré : « Les assaillants, venus à moto, ont été pourchassés par des volontaires (auxiliaires civils de l’armée) et des militaires ».
L’attaque a été confirmée par une source sécuritaire, qui a chiffré le bilan à « une vingtaine de morts », ajoutant que des opérations de recherche étaient en cours pour retrouver les assaillants.
Les assaillants « ont été touchés par un appui aérien après s’être réfugiés dans la forêt de Barga », a précisé une autre source sécuritaire.
« Plusieurs d’entre eux sont morts. »
Plus tôt vendredi, des informations ont fait état de 20 autres personnes tuées dans des attaques distinctes par des djihadistes présumés dans l’est du Burkina Faso cette semaine.
Des hommes armés ont attaqué lundi le village de Kaongo dans la province de Koulpelogo, dans le sud-est du pays, tuant au moins 11 personnes dont deux femmes et des enfants.
Deux jours plus tard, le village voisin de Bilguimdoure a été pris pour cible, « faisant une dizaine de morts », a déclaré un responsable local.
– Insurrection –
Les assaillants ont incendié des maisons et des magasins dans les deux villages et se sont enfuis avec du bétail, a ajouté le responsable.
Des sources au sein des forces de sécurité ont confirmé ces attaques et indiqué que des opérations étaient en cours pour sécuriser la zone.
Les habitants du quartier ont déclaré que les résidents locaux fuyaient la région, terrifiés par de nouvelles attaques.
Koulpelogo, situé à la frontière du Burkina avec le Togo et le Ghana, a été attaqué à plusieurs reprises par des militants islamistes cette année, malgré une répression menée par l’armée et une milice civile volontaire, le VDP.
Le mois dernier, au moins 24 personnes, dont 20 membres du VDP, ont été tuées lors de deux raids dans la région troublée.
L’État appauvri et enclavé du Sahel est aux prises avec une insurrection djihadiste qui a déferlé depuis le Mali voisin en 2015.
Plus de 10 000 civils, soldats et policiers sont morts, selon les estimations des ONG, tandis qu’au moins deux millions de personnes ont fui leur foyer et que plus d’un tiers du pays échappe au contrôle du gouvernement.
La colère au sein de l’armée face au bilan croissant a déclenché deux coups d’État l’année dernière.
Vendredi, la ministre australienne des Affaires étrangères Penny Wong a déclaré que le médecin australien Kenneth Elliott, 88 ans, avait été libéré plus de sept ans après que lui et sa femme aient été enlevés au Burkina par des djihadistes liés à Al-Qaïda.
Le couple dirigeait la seule clinique médicale de Djibo, une ville située près de la frontière avec le Mali, depuis 1972. L’épouse d’Elliott, Jocelyn, a été libérée trois semaines après l’enlèvement.
Son mari est rentré en Australie jeudi soir, selon le gouvernement australien.
La déclaration de Wong a déclaré que le gouvernement et la famille d’Elliott avaient « travaillé sans relâche » pour sa liberté. Il n’a donné aucun détail sur les circonstances de sa libération.
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