Topics : France, NUPES, LFI, élections, Jean-Luc Mélenchon, PCF,
Parmi les commentaires qui me sont faits, il en a un qui me reproche de ne pas proposer autre chose que la Nupes. Effectivement, pourquoi voudrais-je proposer autre chose puisque je suis convaincu du bien fondé de la Nupes. Non pas d’en rester à ce qu’elle est à ce jour, mais de partir de ses acquis pour faire advenir une véritable union des gauches.
A cette conviction me sont répliquées deux objections : D’une part, le fait que la Nupes ne serait qu’un accord électoral, d’autre part que la Nupes serait « verrouillée » par LFI, alias Mélenchon.
Il est vrai que la Nupes était à l’origine, en avril 2022, un accord, plus justement selon moi un contrat, électoral, que la direction du PCF a dû se résoudre à accepter, bien que ce contrat était défavorable au PCF. Je ne reviens pas sur les raisons de cette décision. Ce n’était pas une coalition de partis, encore moins une alliance, sauf qu’un an plus tard, elle s’est consolidée, pour beaucoup grâce au travail conjoint des députés insoumis, socialistes, écologistes et communistes. Des incompréhensions, des couacs, il y en a eu, mais la preuve a été apportée que d’importantes décisions communes pouvaient être prises. C’est cette expérience qu’il faut creuser.
Effectivement, au départ la Nupes était « verrouillée par LFI ». Mais, confrontée à divers événements, LFI a dû renoncer à faire de la Nupes une formation unique dont elle aurait assuré le leadership. Il m’est répondu qu’elle n’en a pas abandonné l’idée. Je le pense aussi. Mais pourquoi s’outrager qu’elle n’ait pas renoncé à faire de la Nupes sa chose, alors que le PCF, qui a dû s’en accommoder jusque là, veuille aujourd’hui s’en défaire.
En rester à ces critiques, seraient-elles fondées, est totalement contre productif. Il conviendrait au contraire de reconnaître que la seule voie pour la gauche d’aller de l’avant consiste en la construction d’une union, pas d’une fusion, de ses diverses composantes. Une union fondée sur une stratégie commune, de court et moyen termes, s’appuyant sur un programme qui explicite les points accord et n’occulte pas les points de désaccord.
Cela exige un débat de fond qui devrait se dérouler publiquement, en l’organisant de telle sorte qu’il favorise l’intervention citoyenne directe. Ce débat n’a d’utilité que s’il est préalablement affirmé que les composantes de la Nupes iront ensemble aux élections européennes de 2024 et à l’élection présidentielle de 2027.
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