La sécheresse menace l’économie du grenier à blé du Maroc: Banque mondiale

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L’année dernière, le Maghreb a connu l’une de ses pires sécheresses depuis des décennies, entraînant une baisse de 60 % de la production céréalière marocaine.

La sécheresse et d’autres conditions climatiques défavorables signifient une nouvelle année de mauvaise production céréalière au Maroc et pourraient potentiellement faire chuter la croissance économique du pays d’Afrique du Nord en deçà des prévisions, a averti la Banque mondiale.

Le ministère de l’Agriculture du Maroc a annoncé en avril que sa projection de production céréalière pour la récolte de 2023 s’élève à 55,1 millions de quintaux, soit une augmentation de 62 % par rapport à l’année précédente. Un quintal équivaut à 100 kilogrammes.

Javier Diaz Cassou, économiste principal à la Banque mondiale, trouve ce chiffre préoccupant. « Cela représenterait en effet une amélioration significative par rapport à la récolte de l’année dernière, estimée à 34 millions de quintaux », a déclaré Cassou à Al-Monitor. « Cependant, cela reste nettement en dessous de la moyenne historique du Maroc, qui se situe aux alentours de 70-75 millions de quintaux. »

« En d’autres termes, des conditions climatiques défavorables persistantes entraîneront une nouvelle saison agricole relativement médiocre cette année, ce qui pourrait faire baisser la croissance du PIB en dessous des prévisions avancées par la plupart des analystes en début d’année », a ajouté Cassou.

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L’année dernière, le Maghreb a connu l’une de ses pires sécheresses depuis des décennies, entraînant une baisse de 60 % de la production céréalière marocaine.

Le ministère de l’Agriculture a annoncé début mai que les précipitations pour l’année avaient augmenté de 13 % pour atteindre 207 millimètres en 2023, contre 184 millimètres en 2022, a rapporté à l’époque par Morocco World News.

L’économiste a déclaré que malgré l’augmentation de la production céréalière pour 2023, la production du Maroc restera insuffisante pour satisfaire le marché intérieur et un volume important d’importations sera nécessaire.

Le Maroc a importé plus de 8,8 millions de tonnes de céréales l’année dernière, soit une augmentation de 23,2 % par rapport à l’année précédente, selon l’Agence nationale des ports. Elle a indiqué que les importations ont augmenté en raison de « conditions climatiques défavorables ».

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En ce qui concerne les prix des céréales sur le marché intérieur marocain, Cassou a déclaré : « Un facteur déterminant dans la formation des prix intérieurs restera l’évolution des prix des céréales sur les marchés internationaux (à l’exception du blé tendre, dont le prix est régulé par l’État), et ici les tendances récentes sont plus encourageantes ».

Il a ajouté : « En effet, les prix internationaux des céréales sont en baisse depuis plusieurs mois, ayant baissé de plus de 21 % depuis leur pic atteint peu de temps après le début de la guerre en Ukraine, selon les données de la FAO. Cette tendance devrait contribuer à soulager une partie de la pression sur les prix intérieurs. »

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