Les collectifs antifascistes ont retiré ce mardi la banderole sur laquelle Pedro Sánchez apparaissait en train d’embrasser le roi du Maroc avec le slogan « Que Mohamed VI vote pour toi ». Cette affiche controversée a été remplacée par une autre, de plus petite taille, indiquant « Quartiers libres du fascisme, du racisme, du machisme et de la LGBTphobie ».
La banderole, qui pendait sur un immeuble, était située à la Glorieta de los Cármenes, dans le quartier d’Aluche à Madrid. Elle était signée par le Frente Obrero, une organisation aux idées marxistes-léninistes qui se présente pour la première fois aux élections générales et qui, ces dernières années, a mené des actions de perturbation lors de meetings du PSOE et de Podemos, y compris lors d’un événement de Pablo Iglesias à la Complutense.
Quelques heures auparavant, le Frente Obrero avait dénoncé « une campagne de menaces de mort massives sur les réseaux sociaux grâce à l’utilisation de robots ». « L’USFP, parti socialiste marocain avec des ministres, lié au PSOE, nous a criminalisés dans un communiqué qui ne contient qu’une seule vérité : nous sommes le seul mouvement qui ‘franchit les lignes rouges' », a expliqué l’organisation dans un communiqué.
Le Frente Obrero, qui prône une république populaire et fédérale, a tenu son premier congrès l’année dernière. Il s’articule autour d’autres organisations satellites : des Jeunesses Combatives (ses jeunesses) au syndicat Frente de Obreros en Lucha ou à la section étudiante Estudiantes en Lucha. Roberto Vaquero, son président, vient des Jeunesses Communistes mais affirme les avoir quittées « déçu par leur dégénérescence politique et idéologique ». Sa principale plateforme est sa chaîne YouTube, qui compte plus de 140 000 abonnés.
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