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Les gardes présidentiels au Niger se sont emparés du président Mohamed Bazoum et ont bloqué sa résidence, ainsi que des ministères clés, selon des sources.
Malgré les inquiétudes suscitées par la tentative de coup d’État, la capitale a été essentiellement pacifique, à l’exception des coups de feu tirés pour disperser les manifestants.
Des foules sont descendues dans les rues de Niamey pour soutenir le président Bazoum.
L’Union africaine a condamné les actions des soldats, les déclarant « inacceptables ».
Le bureau du président a tweeté que les gardes avaient tenté en vain d’obtenir le soutien de l’armée dans leurs efforts « anti-républicains ».
Une source anonyme a déclaré à l’AFP qu’il s’agissait d’une « crise de colère » des troupes.
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Des rapports avaient indiqué que l’ancien président immédiat, Mohammed Issoufou, et d’autres anciens dirigeants étaient impliqués dans des pourparlers pour empêcher la situation de s’aggraver, mais il n’est pas clair si ces pourparlers ont toujours lieu.
Une source citée par l’AFP comme étant proche du président a déclaré que les pourparlers avaient échoué et que les gardes, qui ont refusé de libérer le président, ont reçu un ultimatum de l’armée.
« L’armée et la garde nationale sont prêtes à attaquer » les personnes impliquées dans cet incident, a indiqué la présidence dans un tweet. « Le président de la République et sa famille se portent bien », a-t-il ajouté.
Un journaliste de la BBC à Naimey a vu des forces lourdement armées fidèles au président stationnées autour du diffuseur national.
Le bloc économique ouest-africain (Ecowas) a publié une déclaration décrivant les événements au Niger comme une « tentative de coup d’État » et dit qu’il « condamne dans les termes les plus forts la tentative de prise du pouvoir par la force ».
L’organisme a également écrit que le bloc tiendra les personnes impliquées pour responsables.
La France et l’Union européenne ont également condamné les troubles.
Deux pays voisins, le Mali et le Burkina Faso, ont connu des coups d’État déclenchés par des soulèvements djihadistes ces dernières années.
Le Niger est aux prises avec deux insurrections islamistes – l’une dans le sud-ouest, qui a balayé le Mali en 2015, et l’autre dans le sud-est, impliquant des djihadistes basés dans le nord-est du Nigeria.
Des groupes militants alliés à la fois à Al-Qaïda et à l’État islamique sont actifs dans le pays.
Depuis leur prise de pouvoir, les chefs militaires du Mali et du Burkina Faso se sont brouillés avec la France, l’ancienne puissance coloniale des deux pays, ainsi qu’avec le Niger.
En revanche, le président Bazoum, élu démocratiquement en 2021, est un proche allié de la France et d’autres pays occidentaux.
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Le Niger a connu quatre coups d’État depuis son indépendance de la France en 1960, ainsi que de nombreuses tentatives de coup d’État.
Le dernier coup d’État du pays a eu lieu en février 2010, renversant le président Mamadou Tandja.
BBC
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