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La Tunisie est désormais le pays africain confronté au risque de défaut le plus élevé, le gouvernement restant réticent à mettre en œuvre des réformes pour être éligible à une enveloppe de 2 milliards de dollars du FMI.
Avec l’une des masses salariales les plus élevées au monde en termes de pourcentage du PIB, la Tunisie du président autocratique Kais Saied n’est pas disposée à mettre en œuvre des réformes douloureuses qui incluent la réduction des subventions.
Alors que sa dette publique atteint 37 milliards de dollars, soit 80 % du PIB du pays, avec un déficit budgétaire de 10 %, la Tunisie est au bord du défaut de paiement. Morgan Stanley a classé le pays d’Afrique du Nord parmi les trois principaux défaillants probables.
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L’inflation importée a aggravé les perspectives des finances publiques, le déficit commercial atteignant 15 % du PIB, tandis que l’inflation a atteint des chiffres à deux chiffres ces derniers mois.
Le pays a dû limiter ses importations, ce qui a entraîné des pénuries de produits de base, notamment du pain, du café, du beurre et parfois du carburant.
Les réserves de change couvrent désormais moins de 90 jours de besoins d’importation, pour un montant de seulement 7,8 milliards de dollars.
Le président Kais Saied, qui a renversé les acquis démocratiques du pays, utilise la carte de migration pour obtenir l’aide occidentale.
L’UE a proposé d’accorder à la Tunisie près d’un milliard de dollars d’aide en échange de l’arrêt des migrants. Toutefois, la majeure partie, soit 900 millions de dollars, sera versée sous forme d’aide macroéconomique, dépendant de la conclusion d’un accord avec le FMI.
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Les termes de l’accord avec le FMI doivent cependant être mis à jour alors que le gouvernement retarde les réformes qui, craignent le président Saied, ne déclencheraient des protestations contre son régime autocratique.
Quoi qu’il en soit, la Tunisie se dirige droit vers un gouffre économique qui rappelle le scénario libanais ou vénézuélien si le statu quo perdure.
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