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TUNIS, le 3 septembre (Reuters) – Les autorités tunisiennes ont placé Abdel Karim Harouni, le haut responsable du parti islamiste Ennahda, principal parti d’opposition, sous résidence surveillée, a annoncé la principale coalition d’opposition du pays samedi.
Harouni est à la tête du Conseil de la Choura, l’organe le plus élevé d’Ennahda, qui était le plus grand parti politique du parlement dissous par le président Kais Saied en 2021.
La coalition Front de Salut a déclaré que « la décision arbitraire » prise à l’encontre de Harouni s’inscrivait dans le contexte de l’arrestation de dirigeants d’Ennahda et de la fermeture de son siège.
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La police a également arrêté cette année le leader du parti, Rached Ghannouchi, le critique le plus en vue du président, ainsi que plusieurs autres responsables du parti, dont Noureddine Bhiri, Riadh Bettaib, Said Ferjani, Sahbi Atigue et Mohamed Ben Salem.
Le gouvernement a également interdit les réunions dans tous les bureaux d’Ennahda, et la police a fermé tous les bureaux du parti, dans ce que Ennahda a qualifié de tentative de consolidation d’un régime dictatorial.
La police a cette année détenu des figures politiques de premier plan, qui ont accusé Saied d’avoir mené un coup d’État après la dissolution du parlement élu en 2021 et d’avoir gouverné par décret avant de réécrire la constitution. Saied a qualifié les personnes détenues de « terroristes, traîtres et criminels ».
Les partis de l’opposition ont dénoncé l’arrestation de leurs dirigeants comme étant politiquement motivée, et des groupes de défense des droits locaux et internationaux ont exhorté les autorités à libérer les détenus.
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