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Le gouvernement algérien, à travers son programme de soutien, a affirmé son engagement dans sa politique d’aide aux entreprises exportatrices avec des mesures de facilitation visant à assouplir le commerce extérieur hors hydrocarbures. Aujourd’hui, le ministère du Commerce s’attelle à promouvoir les exportations qui, d’ailleurs, sont une mission qui cadre avec la politique du gouvernement. En Algérie, on tend à faire valoir des mesures afin de hisser les exportations à des niveaux record. Ceci est indiqué dans la récente déclaration du président de l’Association nationale des exportateurs algériens (ANEXAL) qui affirme l’engagement de l’association dans la démarche pour arriver à exporter en 2023, des produits non pétroliers jusqu’à 13 milliards de Dollars US.
Dans ce contexte précis, il n’y a pas de doutes, des efforts ont été consentis pour mettre, sur les marchés extérieurs, des produits fabriqués en Algérie. Cependant, il y a un secteur qui souffre de certains aléas même si celui-ci était précurseur dans l’activité d’exportation depuis les années 90. Les exportateurs de poissons en Algérie, et plus particulièrement ceux de l’Ouest, avaient pénétré le marché espagnol, il y a plus de 30 années. Les crustacés et les céphalopodes étaient les produits les plus exportés même si les conditions de l’époque n’étaient pas optimales. A l’époque, cette activité d’exportation de poissons congelés a été une activité acquise dans la débrouille.
Au début de l’activité d’exportation des produits de la mer, les installations conformes faisaient grand défaut alors que les exigences des services sanitaires aux frontières étaient trop strictement rigoureuses mais les exportateurs sont quand même arrivés à valoriser le poisson en dehors des marchés nationaux. Faut-il signaler qu’à ce jour, la demi douzaine d’exportateurs de poissons qui ont investi dans l’élaboration du produit de la pêche notamment ceux qui exportent le poulpe, se trouvent confrontés à de multiples contraintes.
Approché par notre correspondant, un jeune exportateur de Mostaganem, qui a lourdement investi dans l’activité d’élaboration du poulpe, se trouve aujourd’hui dans la tourmente car il doit faire face à cette terrible situation qui est le manque de transport. Par ailleurs, il doit aussi honorer son contrat et il craint surtout de perdre sa marchandise. Il assurera que pour persévérer l’activité, ils sont arrivés à trouver de nouveaux marchés ailleurs qu’en Espagne forcément, mais ils n’arrivent plus à acheminer leurs produits, en transit, pour leurs clients par manque de transport. Ni liaison par bateau de commerce, ni par ferry alors que le produit risque des avaries. Des centaines de tonnes de poulpe sont stockées par manque de liaisons par bateaux. Il nous révèlera que déjà certains exportateurs de poissons de Ghazaouet, Béni Saf, Oran et Mostaganem n’ont pu faire face aux conditions d’exportation et ont dû abandonner la profession avec des pertes incalculables.
Aujourd’hui, nous interpellons le ministre du Commerce pour des solutions car notre voeu est de continuer à valoriser ce produit de la pêche.
Le Carrefour d’Algérie
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