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Les partis politiques sont en principe les garants de la diversité et de l’alternance politique. Dans les conditions normales comme dans les moments de crises, ils sont présents pour porter les aspirations et les rêves des différentes franges sociales, pour les encadrer et les accompagner sur le chemin d’une citoyenneté épanouissante.
Hélas, les nôtres en Algérie, n’ont jamais été aussi éloignés des franges sociales qu’ils étaient censés représenter. Il n’est un secret pour personne puisque chaque Algérien peut dresser un tableau sur son ADN et même les pratiques inscrites dans leurs agendas qui consiste : Compassion, récupération, manipulation, surenchère… Hormis quelques formations qui tentent tant bien que mal de s’affirmer, toute l’armada de partis «fantoches» autorisés dans le sillage des «réformes politiques» donnent l’image d’un état politiquement figé.
Connus, comme partis d’occasions surtout électorales, les dernières et différentes joutes électorales, les ont poussés d’ailleurs, rappelons-le, à se repositionner sur l’échiquier pour ne pas rester en marge de processus qui pourraien les laisser en rade. Ils se retrouvent à livrer une bataille à laquelle ils n’étaient certainement pas préparés : celle qui nous renvoie à William Shakespeare : « être ou ne pas être ?» Absent sur le terrain, et en prédateurs rompus, les partis politiques, leur ajoutant aussi certaines des associations et organisations, se montrent à chaque événement au créneau pour tenter de se replacer sur l’échiquier politique, abandonnés à des activistes indisciplinés, et tenter surtout de récupérer une base électorale surtout à la veille d’importantes échéances nationales.
C’est une culture ancrée dans la « culture politique » algérienne. Cette rentrée sociale qui tape à nos portes le prouve encore une fois de plus, où « ces vendeurs de rêves », brillent par leur silence et leur absence. Sinon, tout est noyé, tout perd son sens. Et qui perd dans ce cas là ? La réponse est limpide, c’est la partie dont les causes sont effacées, roulées dans la farine médiatique au nom d’une « unité factice ». Si bien que cette rentrée sociale semble vraiment morne en matière d’implication des acteurs politiques qui semblent plus préoccupés par la survie de leurs structures que par l’activité politique en tant que force de mobilisation et de proposition. Hormis quelques timides initiatives, menées par certains partis politiques tels que El Bina ou du FFS, PT, les autres par contre sont en pleine hibernation ou avec leurs discours stériles et vides. Pour le reste, ils n’existent pratiquement que lors des congrès obligatoires ou lors des scrutins électoraux.
Par : IDIR AMMOUR
Le Midi Libre, 12/09/2023
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