Questions sécuritaires au Sahel, catastrophes naturelles… Alger et Washington accordent leurs violons

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PAR DJILALI B.

Les Etats-Unis d’Amérique maintiennent le cap du développement de leurs relations avec l’Algérie, avec ce rythme soutenu des rencontres et échanges politiques et partant des échanges économiques et surtout sécuritaires.

C’est dans ce sens Abdelmadjid Tebboune a reçu hier en audience l’ambassadrice des Etats-Unis à Alger, son excellence Elisabeth Moore Aubin, à sa demande, a indiqué hier un communiqué de la présidence de la République.

La représentante diplomatique américaine a évoqué dans une vidéo rendue publique le contenu de son entretien avec le chef de l’Etat en mettant un accent particulier sur les relations bilatérales – des relations séculaires, si l’on peut dire – mais aussi, plus important, les questions régionales, notamment la situation dans le voisinage de l’Algérie, qui connaît des crises, troubles et mouvements qui l’ont déstabilisé aux plans politique et sécuritaire.

La représentante des Etats-Unis a ainsi évoqué avec le président de la République « les moyens d’instaurer la paix et la stabilité dans la région ». Cette rencontre a constitué, selon ses dires, « une occasion d’exprimer la reconnaissance de son pays pour les efforts déployés par l’Algérie pour résoudre les problèmes des pays de la région, particulièrement, a-t-elle précisé, les dégâts provoqués par les catastrophes naturelles ayant touché, sans les dire, le Maroc et la Libye.

Plus que cet intermède immédiat, malheureusement géré de manière politique de telle sorte que la disponibilité des secours algériens prêts à agir sur le terrain, à l’expertise reconnue de par le monde, a buté contre le refus injustifié des autorités marocaines.

Cependant sont plus importants encore les défis sécuritaires auxquels fait face la sous-région du Sahel, où l’Algérie comme vecteur de solution est une nouvelle fois sollicitée pour contribuer à trouver des solutions à des crises politiques aux soubassements sécuritaires que seule une stratégie globale intégrée, telle que développé par l’Algérie, est à même de pouvoir éloigner le spectre de l’embrasement.

Plus récemment d’ailleurs, le secrétaire d’Etat américain Antony Blinken avait réaffirmé cette position de soutien de son pays à la démarche algérienne à son homologue Ahmed Attaf avec lequel il évoquait notamment la crise du Niger et la solution politique élaborée par l’Algérie qui s’oppose par ailleurs à l’intervention militaire privilégiée initialement par les pays de la Cédéao.

Les Etats-Unis endossent, si l’on peut se permettre de dire, la démarche algérienne, qui demeure, en outre, ouverte à l’enrichissement et aux autres propositions, telle que l’avait décliné Attaf dans sa récente conférence de presse à Alger.

Les Etats-Unis ont adopté une position qui va dans le sens des efforts de l’Algérie pour la mise en œuvre de l’accord d’Alger qui mette fin au conflit au Mali. Devant les réticences et la persistance de la méfiance entre les signataires qui ont mis l’accord en « équation », les EtatsUnis sont allés jusqu’à menacer de sanctions les acteurs des deux camps qui s’opposeraient à la concrétisation de l’accord.

La représentante diplomatique a enfin souhaité une collaboration entre les deux pays dans le cadre du conseil de sécurité, où l’Algérie est élue membre non permanent ainsi qu’au conseil des droits de l’homme, a-t-elle indiqué. Elle a enfin affirmé avoir évoqué avec Abdelmadjid Tebboune les questions économiques et salué l’ouverture d’une ligne aérienne directe Alger-New York qui peut constituer un facteur encourageant pour les échanges économiques et pour le tourisme entre les deux pays, selon son propos.

Cela participera aussi du développement des relations culturelles entre les deux pays, particulièrement la langue anglaise.

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