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Dans le rapport qu’il devait présenter hier devant le Conseil de sécurité, le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres a exprimé sa préoccupation concernant l’état délétère de la situation au Sahara occidental, appelant à infléchir d’urgence cet état de fait pour éviter toute nouvelle escalade dans la région.
Il a notamment rappelé que la situation n’a pas évolué depuis ses deux derniers rapports au Conseil de sécurité sur la situation au Sahara occidental, ce qui constitue, a-t-il indiqué, un motif de préoccupation notamment pour la situation des droits de l’Homme. « Je reste vivement préoccupé par l’évolution de la situation au Sahara occidental. Je suis parvenu à des conclusions analogues dans mes deux précédents rapports au Conseil de sécurité sur la situation concernant le Sahara occidental, ce qui montre bien que l’état délétère de la situation s’est enraciné », a-t-il déploré.
Guterres a indiqué que cette situation ne doit pas perdurer pour éviter toute nouvelle escalade. « C’est pourquoi, j’appelle à changer de cap sans délai, avec l’aide de l’ONU et l’appui de l’ensemble de la communauté internationale », a-t-il ajouté. Il a affirmé par ailleurs que la poursuite des hostilités et l’absence de cessez-le-feu entre le Maroc et le Front Polisario marquent un net recul dans la recherche d’une solution politique, à ce conflit de longue date ».
À cet égard, il estime que ce contexte difficile rend la négociation d’une solution politique à la question du Sahara occidental plus urgente que jamais, près de cinq décennies après le début du conflit ». Il faut rappeler dans ce contexte que le Maroc porte l’entière responsabilité de blocage par ses tergiversations, son jeu trouble et son entêtement à refuser le référendum pour l’autodétermination du peuple sahraoui, préférant faire la promotion de sa proposition d’une large autonomie des territoires occupés dans le cadre de la souveraineté marocaine.
Le Secrétaire général de l’ONU s’est dit « convaincu qu’il était possible de parvenir à une solution politique juste, durable et mutuellement acceptable, qui permette l’autodétermination du peuple du Sahara occidental, conformément aux résolutions pertinentes du Conseil de sécurité, et ce, sous réserve qu’il y ait une forte volonté politique chez les deux parties au conflit et un soutien constant de la communauté internationale.
Concernant les droits humains et la protection du peuple sahraoui dans les territoires occupés, Guterres a exprimé son inquiétude le refus du Maroc de permettre au Haut-commissariat des Nations unies aux droits de l’Homme (HCDH) la visite des territoires occupés pour la 8ème année consécutive, malgré de multiples requêtes et en dépit de la résolution 2654 (2022) dans laquelle le Conseil de sécurité encourage un renforcement de la coopération, notamment par la facilitation de ces visites. il a regretté à ce titre que le manque d’accès à l’information de première main et l’absence de surveillance indépendante, impartiale, globale et régulière de la situation des droits humains au Sahara occidental occupé « ont été préjudiciables à une évaluation globale de la situation des droits humains dans la région ».
Selon Guterres, le HCDH a continué de recevoir des informations faisant état d’un rétrécissement croissant de l’espace civique, notamment du fait d’obstructions, d’intimidations et de restrictions à l’encontre de militants sahraouis, de défenseurs des droits humains et de mouvements estudiantins. Selon ces rapports, a-t-il ajouté, « les organisations qui défendent le droit à l’autodétermination continuent de se heurter à des obstacles en matière d’enregistrement et de tenue de réunions et sont la cible d’intimidation et de surveillance ». Il a en outre, indiqué que les autorités d’occupation marocaines ont continué « à empêcher et à réprimer les rassemblements en faveur du droit à l’autodétermination et les commémorations sahraouies », a-t-il ajouté tout en précisant que le HCDH a reçu des informations concernant au moins six cas d’observateurs internationaux, de chercheurs et d’avocats actifs sur la question du Sahara occidental qui se sont vu refuser l’entrée au Sahara occidental ou qui en ont été expulsés.
Une pratique couramment utilisée par les autorités d’occupation marocaines qui ont récemment expulsé une journaliste espagnole de la ville de Dakhla, faut-il le rappeler. Il a par ailleurs indiqué que le HCDH a reçu des informations selon lesquelles des prisonniers sahraouis, y compris le groupe Gdeim Izik, continuaient d’être détenus en dehors du Sahara occidental dans des conditions difficiles, y compris en étant soumis à l’isolement et à des restrictions sur les contacts avec leur famille et leurs avocats.
Le Secrétaire général qui continue de défendre les chances de parvenir à une solution politique mutuellement acceptée par les deux parties en conflit a recommandé que le Conseil de sécurité proroge le mandat de la Minurso (Mission des Nations unies pour l’organisation du référendum au Sahara occidental) arrivé à son terme à la fin de ce mois pour une nouvelle période d’un an, jusqu’au 31 octobre 2024. Malgré les efforts de la communauté internationale pour trouver une solution à ce problème de décolonisation qui dure depuis plus de cinquante ans, le Maroc s’inspirant de son gourou Israël est en train de faire de l’obstruction en tentant de torpiller toute perspective de solution pacifique à ce problème.
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