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Selon le projet de résolution du Conseil de sécurité présenté par la délégation américaine, il n’y a rien de nouveau à l’horizon du conflit quinquagénaire au Sahara occidental.
Comme d’habitude, de son début à sa fin, la résolution penche vers les thèses marocaines. Il commence par « saluer la dynamique créée par la première table ronde des 5 et 6 décembre 2018 et la deuxième table ronde des 21 et 22 mars 2019, et l’engagement du Maroc, du Front POLISARIO, de l’Algérie et de la Mauritanie dans le cadre politique de l’ONU. processus sur le Sahara occidental de manière sérieuse et respectueuse pour identifier les éléments de convergence ; et rappelant les contributions importantes de l’ancien Envoyé personnel du Secrétaire général pour le Sahara occidental à la conduite du processus de table ronde, et saluant en outre la convocation par l’Envoyé personnel actuel de consultations informelles avec le Maroc, le Front POLISARIO, l’Algérie et la Mauritanie , ainsi qu’avec la France, la Fédération de Russie, l’Espagne, le Royaume-Uni et les États-Unis, au siège des Nations Unies du 27 au 31 mars 2023. Malgré le fait que l’Algérie ait déclaré son refus de participer à de telles tables rondes, comme l’indique le rapport du secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres.
Plus loin, le Conseil réitère son appel au Maroc, au Front POLISARIO, à l’Algérie et à la Mauritanie à coopérer plus pleinement entre eux, notamment en instaurant la confiance, et avec l’ONU, ainsi qu’à renforcer leur participation au processus politique et à faire en sorte que progrès vers une solution politique. Une autre invitation aux tables rondes souhaitées par le Maroc.
Un autre vecteur habituel des résolutions du Conseil de sécurité de l’ONU sur le Sahara occidental, le soutien éternel à la proposition marocaine décrite comme « solution politique réaliste, réalisable, durable et mutuellement acceptable à la question du Sahara occidental basée sur un compromis », et ici il s’en prend de nouveau à l’Algérie, « encourageant encore davantage les pays voisins à apporter leur contribution au processus politique ; et soulignant l’importance pour toutes les parties prenantes d’élargir leurs positions afin de promouvoir une solution. Ce qui est nouveau ici, c’est cette phrase ajoutée : le Conseil souligne « l’importance d’aligner l’approche stratégique de la MINURSO et d’orienter les ressources des Nations Unies vers cette fin ». Il y a lieu de se demander si l’ONU n’a pas l’intention de supprimer le terme « référendum » du nom de la MINURSO comme premier pas vers l’imposition de la solution autonomique.
Dans un autre paragraphe, le Conseil « souligne l’importance d’un engagement renouvelé des parties à faire avancer le processus politique en vue de la préparation de nouvelles négociations, rappelle son soutien à la recommandation contenue dans le rapport du 14 avril 2008 (S/2008/251). que le réalisme et l’esprit de compromis de la part des parties sont essentiels pour faire progresser les négociations, encourage les pays voisins à apporter des contributions importantes et actives à ce processus; et souligne l’importance pour toutes les parties prenantes d’élargir leurs positions pour avancer vers une solution.
Le Front Polisario a protesté à de nombreuses reprises contre la violente répression marocaine dans les territoires sahraouis occupés. Au lieu de condamner cette répression, le Conseil salue « les mesures et initiatives prises par le Maroc et le rôle joué par le Conseil national des commissions des droits de l’homme opérant à Dakhla et Laâyoune, ainsi que l’interaction du Maroc avec les procédures spéciales des Nations Unies pour les droits de l’homme ». On dirait que le projet a été rédigé par Nasser Bourita, le chef de la diplomatie marocaine.
Et bien sûr, l’éternel sermon du recensement des réfugiés. Le Conseil réitère « avec force sa demande d’enregistrement des réfugiés dans les camps de réfugiés de Tindouf et souligne l’importance des efforts déployés à cet égard ».
En résumé, la résolution, du début jusqu’à la fin, profite clairement et exclusivement au royaume du Maroc et peut être considérée comme un sérieux revers pour le Front Polisario.
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