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Le niveau des stocks nationaux stratégiques de céréales et de lait en poudre a triplé au cours des deux dernières années, a indiqué samedi à Alger le ministre de l’Agriculture et du Développement rural, Mohamed Abdelhafid Henni.
Lors d’une réunion des cadres du secteur, M. Henni a précisé que les stocks stratégiques de céréales et de lait en poudre ont considérablement augmenté, triplant au cours des deux dernières années, ce qui a entraîné une abondance de ces produits sur le marché national, a-t-il dit.
Selon le ministre, ces stocks peuvent couvrir les besoins nationaux en céréales et en lait en poudre à long terme, alors qu’en 2019, ils couvraient les besoins d’un seul mois.
En dépit des conditions défavorables enregistrées au cours de la saison agricole 2022-2023 en raison des changements climatiques qui ont touché l’Algérie comme plusieurs autres pays du monde, le secteur a réussi à sauver la campagne de production céréalière grâce à l’abondance de la production dans les régions du sud, a poursuivi M. Henni.
Cela reflète « la vision prospective du président de la République, qui a lancé en 2021 la création d’un office dédié à la promotion de l’investissement dans le Sud pour développer des cultures stratégiques telles que les céréales, les oléagineux et les fourrages », a déclaré M. Henni.
Dans l’objectif d’augmenter les réserves stratégiques de céréales pour les porter à 9 millions de tonnes, le ministre a affirmé qu’un programme visant à étendre les capacités de stockage de ce produit stratégique était en cours de réalisation.
Henni a également souligné que le secteur avait réussi à atteindre l’autosuffisance dans la production de semences destinées au secteur céréalier, consacrant ainsi la « souveraineté alimentaire » et permettant à l’Algérie d’économiser 450 millions de dollars chaque année.
Après avoir rappelé l’importance du rôle joué par la Banque des semences inaugurée en août 2022, le ministre a fait savoir que la Banque des gènes entrera en service avant fin 2023, avec une capacité de stockage estimée à 80.000 intrants, ce qui permettra de consolider les acquis relatifs à la préservation du patrimoine génétique national.
Sur le bilan des réalisations accomplies dans le secteur de l’agriculture et du développement rural, au cours des quatre dernières années, le ministre a précisé que plusieurs acquis avaient été réalisés, en matière législative et réglementaire, notamment à travers l’assainissement du foncier agricole ou en ce qui a trait au renforcement des capacités de différentes filières.
Sur le plan législatif, selon M. Henni, 57 textes juridiques et règlementaires à même d’encourager l’investissement, de lever les obstacles administratifs et de libérer les initiatives, ont été promulgués.
Quant au domaine de l’assainissement du foncier agricole, d’importantes superficies de terres agricoles ont été récupérées, ce qui a permis de renforcer le portefeuille de l’Office de développement de l’agriculture industrielle en terres sahariennes (ODAS) au niveau des wilayas du Sud et le portefeuille de l’Office national des terres agricoles.
Dans le domaine de l’appui à l’investissement, 38.000 exploitations agricoles ont été raccordées à l’énergie électrique sur 17.400 km.
De plus, la numérisation des formalités administratives du secteur, aux niveaux central et local, à travers la création de plusieurs applications et de plateformes numériques, ont permis d’éradiquer la bureaucratie et de consacrer la transparence, a affirmé le ministre.
Parallèlement, tous les préparatifs relatifs au lancement effectif du recensement général de l’agriculture ont été achevés et la commission nationale multisectorielle chargée de superviser le recensement a été installée, la semaine dernière, avec l’affectation d’un montant de 1,3 milliards de DA à l’opération, a ajouté M. Henni.
Le ministre a, en outre, fait état de la finalisation du recensement de la richesse animale, qui a révélé « les chiffres et statistiques réelles de cette richesse nationale », le nombre réel des têtes ovines ne dépassant pas les 17 millions, alors que les anciens chiffres les estimaient à 36 millions de têtes.
Dans l’ensemble, M. Henni a estimé que le secteur a obtenu des « résultats très positifs » ayant permis d’assurer la sécurité alimentaire dans des conditions climatiques et sanitaires difficiles, ce qui a été salué par plusieurs organisations internationales spécialisées, à l’instar de l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO), qui a classé l’Algérie en première position aux niveaux arabe et africain durant trois années consécutives (2020, 2021 et 2022) en ce qui concerne la réalisation des Objectifs de développement durable (ODD) en matière de sécurité alimentaire.
En 2022, l’Index Global Food Security (GFSI) a placé l’Algérie en tête des pays africains en la matière, a ajouté le ministre, qui a rappelé, à ce propos, le rapport du Forum économique international de Davos), publié en janvier 2023, qui a classé l’Algérie parmi les pays pionniers dans la réalisation de la sécurité alimentaire par la production nationale.
De plus, la Banque mondiale a classé, dans son dernier rapport sur l’économie algérienne, publié le 27 octobre dernier, le secteur agricole en Algérie parmi les secteurs clés de l’économie nationale.
A noter que la réunion des cadres du secteur a vu la distinction de certains cadres de l’administration centrale et locale pour leurs efforts consentis en matière de relance du barrage vert, de renforcement de la production nationale et d’extension du couvert végétal.
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