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Selon Driss Ghali, écrivain marocain et diplômé en sciences politiques, « l’attaque du Hamas sur Israël a donné un coup d’arrêt à la normalisation des relations entre Israël et le Maroc ». « La population marocaine a choisi son camp, sans toutefois soutenir le terrorisme ». « En revanche, la classe politique sait qu’Israël est un allié nécessaire pour affirmer la puissance du royaume au Maghreb », affirme-t-il.
Pour Ghali, l’opération menée par Hamas le 7 octobre 2023, a « renversé la table au Moyen-Orient et porté un coup extrêmement dur à une des politiques les plus précieuses pour le royaume chérifien : la normalisation avec Israël ». « Cette politique de rapprochement prometteuse mais fragile, et qui,selon lui, a été soufflée par l’onde de choc provoquée par l’attaque du Hamas le 7 octobre dernier ».
Détail intéressant dévoilé par Ghali dans cet article paru sur le site Causeur. La conjoncture qui entoure l’attaque de Hamas était caractérisé par « une sorte d’ivresse flottait » dans les milieux du Makhzen qui se croyait « enfin libéré de sa relation traditionnelle avec la France et l’Europe de l’Ouest ». Avec un allié de la taille d’Israël, le Maroc « n’avait plus besoin d’accepter l’arrogance de Paris ».
La « parenthèse enchantée » créée par le soutient du peuple marocain à la normalisation avec Tel Aviv a « volé en éclats » le 7 octobre avec l’offensive des combattants d’Al Qassam qui a mis à nu « les angles morts de la normalisation, à commencer par la relégation au second plan de la cause palestinienne ».
Pour tracer la voie à suivre avec Israël, Rabat a besoin que le contentieux palestinien soit résolu en vue de mettre à « la thèse du « en même temps » selon laquelle le Maroc peut être simultanément le meilleur ami des Palestiniens et le partenaire stratégique des Israéliens. Depuis le 7 octobre, l’illusion de l’équidistance s’est dissipée dans la poussière des bombes et des missiles ».
N’étant pas été invités à participer dans le débat de la normalisation depuis le début, le peuple marocain s’est emparé « des réseaux sociaux pour appuyer le Hamas et exprimer son rejet de la normalisation ». « En face, précise Driss Ghali, personne pour répondre et contre-argumenter. Rien à dire ni à avancer. Dès que le temps de la propagande s’est achevé, dès que les courtisans se sont retirés, le silence s’est imposé. La normalisation s’avère être un objet fragile que le moindre petit caillou peut briser ». Et avec elle, le rêve de contrôler un jour la totalité du territoire du Sahara Occidental, principale raison de la normalisation avec I’Etat hébreu.
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