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par El-Houari Dilmi
«L’affaire» Youcef Attal a été suivie avec un vif intérêt par les Algériens, au point que le latéral droit des Verts s’est fendu d’un sympathique message de remerciements sur les réseaux sociaux. Mettant à nu, encore une fois, la superpuissance du lobby politico-juridico-médiatique, fidèle serviteur de l’entité sioniste et ses affidés ; le «cas» Youcef Attal n’est pas une première dans les dérapages contrôlés des médias mainstream de l’Hexagone. Même Benzema a été traité de tous les noms d’oiseaux, après son soutien aux habitants de Ghaza.
Souvenons-nous de ces mêmes médias, qui se sont déjà aliénés l’écrasante majorité du public sportif, algérien, arabe et musulman surtout, en venant semer la «fitna » en terre arabe lors de la dernière Coupe du monde, en terre qatarie, se distinguant, fort piteusement, en voulant promouvoir les «droits humains» de communautés marginales dans un pays arabe et musulman qui plus est. Le fameux brassard arc-en-ciel avait fait des vagues au Qatar et ailleurs dans le monde, et la morale publique bougrement écorchée. L’on ne vient pas toucher à un joueur algérien, Attal en l’occurrence, juste parce qu’il a exprimé un avis personnel pour venir apporter sa solidarité et son soutien au peuple palestinien en lutte pour son indépendance.
L’influence du sport roi sur de larges franges juvéniles partout dans le monde, et son usage ou plutôt sa récupération maladroite par les politiques, est une arme à double tranchant. Tout le monde garde à l’esprit la sanction infligée par la Fédération espagnole de football au joueur malien du FC Séville, Frédéric Kanouté, après avoir montré un tee-shirt en soutien aux Palestiniens. L’on se souvient que la Fédération espagnole de football s’était fendue d’un article de ses statuts qui considère comme faute grave le fait de «relever son maillot pour montrer tout type de publicité, de slogan, (…) quel que soit le contenu ou le but de l’initiative».
En voulant, coûte que coûte, politiser le sport, le football en particulier, le retour de manivelle risque de se montrer des plus terribles. L’on apprend que l’international algérien a été libéré contre une caution et placé sous contrôle judiciaire, jusqu’à sa comparution devant les assises (tribunal criminel), le 18 décembre prochain.
Selon la Fédération algérienne de football (FAF), ce qu’il convient d’appeler désormais «l’affaire Attal» a été «prise en charge» en haut lieu. Attal peut aussi compter sur le soutien de ses coéquipiers en sélection. Non, Youcef n’ira pas en prison, il n’a rien à faire là-bas…
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