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Dans une dépêche parue ce jeudi, RFI a confirmé que la visite du roi du Maroc aux Emirats Arabes Unis avait des buts cachés à l’opinion publique marocaine. Mohammed VI s’était rendu à Abou Dhabi sous pression d’une situation financière catastrophique suite aux années suivie d’une grave inflation résultant de la guerre Ukraine-Russie, sans oublier les frais de la guerre imposée par les attaques quotidiennes du Front Polisario.
En effet, pour le média français, officiellement il n’y avait que « des promesses d’investissements majeurs ». « Accompagnés d’une grande délégation de ministres, de conseillers et d’officiels, le souverain marocain repart avec la promesse d’une coopération économique majeure et des investissements des Émirats sur un large pan de l’économie du royaume », affirme RFI.
Pour ceux qui connaissent le Maroc, le communiqué plein de promesses n’est qu’un écran de fumée sur la visite royale dans un émirat connu pour sa haine viscérale de l’Algérie et des ambitions légitimes du peuple sahraoui. Pour MBZ, tout pays qui n’est pas prêt à s’incliner devant l’entité sioniste est un pays ennemi. Notamment depuis les déclarations du président Abdelmadjid Tebboune sur la « course à la normalisation avec Israël ».
Sous prétexte de partenariat et échange économique, les Emirats vont fournir l’argent des armes et des munitions nécessaires au Maroc, au même temps que Washington fait pression sur l’Algérie via la visite du vice-président du Département d’Etat pour l’Afrique du Nord, Joshua Harris. Ceci dans la cadre de la configuration des nouvelles alliances imposée par l’agression de l’Occident contre le peuple palestinien. Dans la nouvelle configuration, l’Algérie et le Polisario doivent disparaître pour laisser la voie libre à la poursuite des dénommés Accords d’Abraham.
Pour rappel, ce n’est pas la première fois que les EAU font de promesses d’investissements au Maroc qui n’ont jamais vu le jour. Petit rappel.
-En 2006, des accords ont été signés en grande pompe entre le gouvernement marocain, Emaar et Dubai Holding, pour un montant total de 9 milliards de dollars. Il s’agissait de projets géants d’aménagements à Rabat, Casablanca, Marrakech, Oukaimden et Tanger.
-Saphira Rabat : Projet d’aménagement de la corniche étalée sur 11 km et une superficie de 330 ha, via la construction de 3 hôtels, 2 tours de 25 étages, des plateaux de bureaux, des zones résidentielles, des espaces de commerce, de loisirs et de restauration. Il n’a pas dépassé le stade d’encre sur papier.
– La Dubai Towers de Casablanca, le projet d’un centre d’affaires intégré comprenant un hôtel de luxe, un complexe d’appartements et de résidences, des bureaux, des lieux d’animation. Il était porté par Dubai Holding. Que du vent!
– Marrakech : Dubai Holding devait construire 2 projets à Chrifia sur 140 ha et un autre sur la route de Ouarzazate, sur 600 ha, avec un investissement global de un milliard de dollars. Les 2 n’ont jamais vu le jour.
– Oukaimeden : Emaar devait réaménager la vallée de 600 ha, pour un montant global de 1,4 milliards de dollars. Jamais vu le jour.
-Tanger : le projet Emaar Tinja consistait en un complexe touristique et résidentiel luxueux par un investissement de 650 millions de dollars près de la Forêt Diplomatique. Le projet n’a jamais vu le jour.
– On peut également parler des projets de Wessal Capital (qui implique également des koweitiens, qataris et saoudients). Les projets Wessal Casa Port et Wessal Bouregreg n’ont jamais vu le jour. Ce dernier vient d’être cédé à l’Agence Bouregreg.
Samir Gharrabi (Nador, Maroc)
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