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Par Orlando Whitehead
À peine un jour après qu’un éminent expert belge en terrorisme ait sonné l’alarme sur le risque d’entrer dans des zones bondées pendant la période festive, Bruxelles a été le théâtre hier soir d’une autre fusillade au cours de laquelle quatre personnes ont été blessées, dont une grièvement.
Bien que la police ait rapidement écarté un incident terroriste, les centres européens se sont préparés à de tels actes de violence après une série d’attaques au cours des derniers mois, notamment à Bruxelles le 16 octobre. Mardi, la commissaire européenne aux affaires intérieures, Ylva Johanssen, a déclaré que l’Europe faisait face à un « énorme risque d’attaques terroristes » dans les semaines à venir, citant les tensions persistantes entre Israël et la Palestine qui ont conduit à une « polarisation dans notre société ».
La fusillade d’hier soir a eu lieu dans l’une des artères commerçantes les plus fréquentées de la ville, la rue Toison d’Or. Elle a depuis été qualifiée de règlement de comptes entre gangs rivaux, un problème devenu courant à Anvers (désormais tristement célèbre pour sa violence liée à la drogue) et qui se produit désormais de plus en plus fréquemment dans la capitale.
Les avertissements sinistres des spécialistes de la sécurité se sont jusqu’à présent révélés alarmants, le message étant qu’il s’agit davantage d’une question de quand que de si. Pour aggraver les choses, la Belgique présente l’un des taux de violence par arme à feu les plus élevés d’Europe, avec la police fédérale signalant près de 6 000 infractions de possession illicite d’armes à feu chaque année, des chiffres qui persistent depuis plus d’une décennie.
Alors que les cartels qui se disputent la suprématie dans le commerce de la drogue sont connus pour employer des tactiques de torture macabres hors de vue et hors de portée des forces de l’ordre, un sentiment d’impunité parmi les trafiquants a conduit à des actes d’intimidation et d’agression en public. Une étude publiée aujourd’hui par l’Institut flamand pour la paix met en lumière un nombre croissant d’incidents où des armes à feu sont utilisées, des guerres de gangs aux vols.
Avec cette recrudescence, le risque que le public soit victime collatérale, sinon directement ciblé, augmente. Ne pouvons-nous plus présumer de la sécurité en nombre ?
The Brussels Times, 07/12/2023
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