Maroc Confidentiel

Le Maroc justifie le retard aux douanes de Ceuta et Melilla par des « questions techniques »

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Rabat, 14 déc (EFE).- Le ministre des Affaires étrangères marocain, Naser Burita, a affirmé que l’ouverture des douanes de Ceuta et Melilla « n’est pas un problème d’engagements ou politique, c’est un problème d’implémentation technique », après s’être entretenu à Rabat avec son homologue espagnol, José Manuel Albares, qui a déclaré que du côté de l’Espagne « tout est prêt ».

Albares et Burita se sont rencontrés ce jeudi à Rabat, marquant la première visite officielle du ministre espagnol dans la nouvelle législature, et l’un des points abordés a été la réouverture de la douane de Melilla (fermée en 2018) et la mise en place d’une douane à Ceuta.

Lors d’une conférence de presse conjointe après une heure de réunion, Burita a assuré qu’il y aurait une réouverture des passages avec l’application « d’une formule commune se traduisant par une amélioration », après ce qui a été appris avec les essais réalisés, et Albares a répondu : « De notre côté, tout est prêt pour qu’ils puissent commencer à opérer, aucune autre phase pilote n’est nécessaire ».

« Nous avons beaucoup progressé dans ce domaine », a déclaré Burita en parlant des douanes, ajoutant que tous les engagements du plan d’action signé en avril 2022 entre le président du gouvernement espagnol, Pedro Sánchez, et le roi Mohammed VI « seront mis en œuvre de manière claire ».

Ce plan d’action a été convenu après la réconciliation bilatérale qui a suivi une crise d’environ un an et qui a été réalisée avec le soutien de Sánchez au plan d’autonomie du Maroc pour le territoire du Sahara occidental, ancienne colonie espagnole revendiquée par le Front Polisario et contrôlée de facto par Rabat.
L’un de ses points, le plus controversé, est l’établissement de « dispositifs appropriés de contrôle douanier et de personnes au niveau terrestre et maritime », ce qui inclurait la réouverture de la douane de Melilla et l’ouverture d’une nouvelle à Ceuta.

Burita a affirmé que le groupe de travail chargé de faire progresser ce dossier est celui qui a tenu le plus de réunions et a rappelé que trois expériences pilotes ont été menées aux frontières entre le territoire marocain et les deux enclaves espagnoles du nord de l’Afrique.

De ces expériences, a-t-il dit, « nous avons tiré des leçons sur ce qu’il faut faire et améliorer » qui permettront d’appliquer « une formule commune se traduisant par une amélioration » afin de ne pas revenir à la situation d’avant la pandémie, lorsque des marchandises de contrebande circulaient par les deux frontières.

Cette situation, a souligné le ministre marocain, « posait des problèmes juridiques, commerciaux ou même d’image », faisant référence aux porteuses, des femmes qui transportaient de grandes quantités de marchandises sur leur dos. « Il faut trouver une solution différente qui respecte les engagements », a-t-il déclaré.

Le ministre marocain a insisté sur le fait que le retard dans l’ouverture n’est pas un problème « d’engagement ou politique, mais d’implémentation technique », et maintenant il est nécessaire que les techniciens continuent à travailler sur le sujet pour progresser. EFE

Source : Swissinfo, 14/12/2023

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