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La Mauritanie a refusé de répondre à l’invitation du régime marocain à participer à la réunion de coordination, que « le Makhzen » décrit comme la mise en œuvre de l’initiative de Mohammed VI appelant les pays du Sahel à accéder à l’Atlantique ».
Le roi du Maroc était absent des événements, dans son discours à l’occasion du 48e anniversaire de l’occupation du Sahara occidental, il a annoncé une « initiative » pour permettre aux pays du Sahel d’accéder aux infrastructures routières, portuaires et ferroviaires du Maroc. Mohammed VI a déclaré que le Maroc était prêt à mettre ses infrastructures routières, portuaires, ferroviaires et ferroviaires à la disposition de ces pays pour soutenir cette initiative.
Ce projet semble important en surface pour les pays du Sahel, mais en réalité, il confirme le complot ourdi contre l’Algérie pour perturber ses relations avec les pays africains, comme l’a révélé la « Radio Algérienne Internationale » il y a deux semaines.
Les observateurs attribuent le refus de la Mauritanie de participer à cette initiative au fait que Nouakchott ne veut pas s’engager dans ce « jeu sale » d’un régime dont elle comprend mieux que quiconque la trahison et la vision coloniale. Le Makhzen croit toujours que la Mauritanie, avec tout son histoire, sa civilisation et son extension dans l’histoire, est une partie intégrante du « Royaume de Marrakech ». Comment pourrait-elle penser à fournir un tel soutien?
Certains observateurs estiment également que le refus de la Mauritanie est dû à sa conviction que Rabat cherche à prendre le contrôle du groupe de pays du Sahel, dont la Mauritanie est l’un des éléments les plus importants. Après le retrait du Niger, du Mali et du Burkina Faso, il ne reste plus que la Mauritanie et le Tchad dans le groupe, qui est désormais menacé de dissolution et de disparition. C’est pourquoi le « régime alaouite » à Rabat pense que c’est l’occasion de s’emparer de ce groupe en adoptant une politique économique illusoire visant à améliorer les conditions des pays participants, une politique coloniale bien connue où les autorités occupantes établissent des lois et décrets pour améliorer le niveau de vie des habitants afin de les éloigner de leur objectif ultime, qui est de travailler pour l’indépendance. C’est pourquoi le Makhzen jette une « miette de pain » aux pays du Sahel, avec pour objectif de les capturer plutôt que de les nourrir.
Effectivement, il est déjà évident que la participation du Mali, du Niger, du Burkina Faso et du Tchad à l’initiative du « Makhzen » confirme le plan maroco-sioniste-émirati visant à porter atteinte aux intérêts de l’Algérie en Afrique, d’autant plus que Rabat a choisi la date de la réunion (samedi 23 décembre 2023), à un moment où les relations entre la capitale algérienne et Bamako connaissent « quelques tensions », et il pense que cela incitera davantage les Maliens contre l’Algérie.
Alors que les médias du Makhzen vantent le succès de la réunion de coordination tenue à Marrakech, l’absence de la Mauritanie a déjà gâché le plan du Makhzen. De plus, la présence du Mali, du Niger et du Burkina Faso ne reflète pas la sincérité de ces pays dans leur interaction avec l’initiative de Mohammed VI. Les trois pays sont sous siège régional et international en raison de la manière dont leurs dirigeants sont arrivés au pouvoir. Pour cette raison, les militaires de ces pays cherchent toute opportunité à l’étranger pour s’intégrer, dans leur quête de soutien ou pour tromper le groupe « CEDEAO », par exemple, en leur faisant croire que leur siège ne sera pas fructueux. Pour cette raison, les observateurs n’excluent pas le retrait de ces pays de l’initiative marocaine si le blocus est levé.
D’autre part, l’objectif principal du régime marocain avec cette initiative est de donner une légitimité inexistante à sa colonisation du Sahara occidental, considérant que l’incarnation de l’initiative se fera principalement sur les côtes sahariennes, dont le Maroc vole les ressources avec la complicité internationale, comme le confirme l’affaire de « corruption » présentée aux membres du Parlement européen pour couvrir les accords de pêche conclus entre Rabat et les pays européens.
Ici, les observateurs n’excluent pas que, après que les dirigeants de ces pays aient pu satisfaire leur cupidité avec l’initiative marocaine, Rabat les obligera à ouvrir des consulats pour leurs pays dans la ville occupée de Laâyoune. C’est le grand objectif de Bourita.
L’Algérie Maintenant, 24/12/2023
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