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Forbes France n’hésite pas à exprimer son soutien à Israël

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Le magazine Forbes a annoncé l’annulation de sa cérémonie des « 40 femmes de 2023 », dans la foulée de la polémique autour de la présence de la militante française d’origine palestinienne, Rima Hassan, sur la liste des femmes nominées.

Vendredi, la militante des droits de l’homme a révélé l’annulation de l’événement, prévu le 28 mars prochain à Paris, et a écrit sur la plateforme « X » :

Forbes a confirmé samedi au journal « Le Parisien » la nouvelle de l’annulation de la cérémonie, constatant « l’absence des conditions nécessaires pour assurer le bon déroulement de la soirée ainsi que la sécurité des invités », sans révéler plus de détails.

Cependant, Rima Hassan a déclaré que l’annulation du concert , « a été annulée en raison des pressions et intimidations de ces derniers jours. Notez bien que l’essentiel de ces pressions viennent majoritairement d’hommes qui se croient tout-puissants et tout permis, lesquels ont sciemment et publiquement tagué Forbes pour faire pression, résultat ce sont 40 femmes qui se retrouvent privées de cet événement. C’est intolérable, inacceptable. Merci le patriarcat », a écrit Rima Hassan sur son compte X qui accuse les noms suivants :

1) Arthur
2) Le président du CRIF Yonathan Arfi
3) Ariel Goldman
4) Julien Bahloul
5) Yves Azeroual
6) Patrick Klugman

« L’annulation est justifiée par le motif sécuritaire faisant suite aux intimidations et pressions reçues pour la tenue de cet événement. La cérémonie est annulée pour ce motif et seulement pour ce motif. Aussi je trouve dangereux de dire que j’ai été ciblée par des personnalités juives, c’est plutôt des personnes qui au nom de leur soutien à Israël et en raison de mon engagement sur la question palestinienne, ont fait pression sur ma nomination dans ce classement », a précisé Rima.

« On sacrifie une cérémonie qui réunie 300 personnes et qui célèbre les réussites de 40 femmes françaises parce qu’une poignée d’hommes a parlé. Qu’est ce que ça dit de notre société ? Qu’est ce que ça dit des rapports de force qui pèsent sur nous ? Femme et palestinienne, en France c’est la double peine », a-t-elle ajouté.

Rima rappelle que les faits ne sont pas nouveaux. « Les attaques que j’ai reçues ne sont malheureusement pas nouvelles, en mai 2022 j’étais élève au @CitoyenCollege, un de ses anges-financeurs, @philippezaouati a demandé mon exclusion du collège après que j’ai dénoncé publiquement l’assassinat de la journaliste Shireen Abu Akleh ».

En s’en prenant à Rima Hassan et d’autres voix palestiniennes qui s’élèvent pour dénoncer l’oppression et les massacres orchestrés par l’État colonial israélien, c’est l’ensemble de la cause palestinienne qui est visée. Même revendiquer un cessez-le-feu est devenu un crime pour certains milieux en France.

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