Rapatriement illicite de cadavres de migrants marocains et algériens

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La Guardia Civil a arrêté 14 personnes appartenant à un réseau qui tirait profit de contrats irréguliers d’identification et de rapatriement de cadavres de migrants décédés en mer alors qu’ils tentaient d’atteindre les côtes espagnoles en patera, en tirant profit d’un contact préalable avec leurs proches résidant au Maroc et en Algérie.

Parmi les 14 personnes arrêtées figure le chef du réseau d’origine marocaine, et 13 perquisitions ont été menées dans les domiciles de Murcie, d’Almería et de Jaén. Selon la Guardia Civil, l’enquête a également bénéficié de la « collaboration et de l’implication d’employés de certaines institutions publiques telles que l’Institut de médecine légale », qui fournissaient à la bande des informations sur l’identification des cadavres.

Les agents ont constaté que le réseau contactait les proches, leur demandait des données personnelles sur les disparus pour effectuer une fausse recherche, accompagnant les familles pour déposer une plainte ou gérer les prélèvements d’ADN.

Sous prétexte qu’il s’agissait de la seule procédure en Espagne pour parvenir au rapatriement des corps, les présumés criminels exigeaient un paiement préalable aux familles, qu’ils contactaient via les réseaux sociaux, selon la Guardia Civil.

Un marocain, chef présumé du réseau

Les agents ont identifié un individu d’origine marocaine comme chef présumé du réseau. Lui et les autres membres principaux ont été localisés à Murcie et à Almería.

Au cours de l’opération, 13 perquisitions ont été effectuées dans les municipalités de Murcie (5), Almería (4), Cartagena (2), Molina de Segura (1) et Jaén (1), aboutissant à l’arrestation de ces quatorze personnes et à la mise en cause d’une personne.

Les personnes arrêtées ont déjà été présentées devant un juge, accusées de délits de divulgation de secrets, atteinte au respect des défunts, escroquerie, appartenance à une organisation criminelle, falsification de documents, corruption et omission du devoir de poursuivre les délits. L’enquête est menée par le tribunal d’instruction numéro 5 de Murcie, qui a déjà ordonné l’incarcération de deux des personnes arrêtées.

Source : Infobae, 13/03/2024

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