Présidentielle anticipée, 2e mandat, visite en France… Tebboune à cœur ouvert

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Lors de sa rencontre avec la presse nationale, hier, le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, a fait le tour de l’actualité politique nationale et internationale.

PAR ZINE HADDADI

Dans ce premier rendez-vous avec la presse après l’annonce de la tenue de l’élection présidentielle anticipée, c’est tout naturellement que le chef de l’Etat a abordé le sujet avec les journalistes. Le président Tebboune a expliqué les raisons qui l’ont poussé à décider de raccourcir son mandat présidentiel de trois mois avec la tenue d’une élection présidentielle anticipée pour le 7 septembre. Ainsi, le président de la République a expliqué que sa décision de tenir une élection présidentielle anticipée reposait sur « des raisons techniques » et qu’elle n’aurait pas d’impact sur le processus électoral ni sur le déroulement du scrutin.

PRÉSIDENTIELLE : «CE N’EST PAS ENCORE L’HEURE DE PARLER DE MA CANDIDATURE»

Abdelmadjid Tebboune est revenu sur le décalage du calendrier électoral après la démission de l’ancien président Abdelaziz Bouteflika et l’impossibilité de la tenue d’élection présidentielle durant la période de transition sous la présidence du chef de l’Etat, Abdelkader Bensalah. « Le mois de décembre n’est pas la date officielle, ni le mois où nous organisons habituellement des élections en Algérie, tout le reste n’est que philosophie et conjectures variant selon les parties qui nous soutiennent ou qui s’opposent à nous », a ainsi argumenté le chef de l’Etat.

Concernant le choix de la date du 7 septembre, le président Tebboune a précisé qu’elle était convenable pour la tenue de l’événement électoral, revenant par cette occasion sur les spéculations qui ont accompagné l’annonce de l’organisation d’une présidentielle anticipée. Répondant à une question indirecte sur ses intentions pour le prochain rendez-vous électoral, le Président a assuré que le moment n’était pas encore venu pour lui de s’exprimer sur cette éventualité. « Avant l’heure, ce n’est pas l’heure. Ce n’est pas encore le moment d’en parler puisqu’il y a encore un programme à mettre en œuvre et il reste plus de 5 mois avant le rendez-vous présidentiel », a-t-il répondu à ce propos.

Le président Tebboune a à cette occasion annoncé « des visites de terrain dans les wilayas de Khenchela, Tissemsilt, Tizi Ouzou et probablement Djanet ».

VISITE EN FRANCE : «UN RENDEZ-VOUS DE L’HISTOIRE À NE PAS RATER»

Dans la rencontre du Président avec la presse, il a été question de sa visite attendue en France. Le chef de l’Etat a déclaré que sa visite en France était « maintenue », la qualifiant de « rendez-vous pour l’histoire ». « La relation algéro-française arrive à maturité pour que les choses soient perçues comme elles doivent l’être. L’Assemblée nationale française vient de faire un pas positif en reconnaissant les crimes du 17 octobre 1961 », a-t-il souligné évoquant « une refondation des relations avec l’ancien colonisateur, sans oublier notre devoir envers nos chouhada ».

PALESTINE : «IL EST TEMPS QU’ELLE DEVIENNE MEMBRE À PART ENTIÈRE DE L’ONU»

Concernant la question palestinienne, revenu au centre des débats depuis le début de l’agression de l’entité sioniste sur la bande de Ghaza qui dure depuis cinq mois, le président Tebboune a dit qu’il était temps que la Palestine devienne « membre à part entière de l’Organisation des Nations unies même en étant colonisée ». Ce dernier s’est félicité du vote de la résolution sur le cessez-le-feu initiée par l’Algérie au Conseil de sécurité de l’ONU la qualifiant de « victoire pour le droit et la justice ». « Des pays européens plaident désormais pour la création d’un Etat palestinien », a-t-il ajouté.

MAGHREB, SAHARA OCCIDENTAL : LE PRÉSIDENT CLARIFIE

Le président de la République a expliqué la démarche de l’Algérie de vouloir créer avec la Tunisie et la Libye un nouveau bloc régional. « Nous partons du vide laissé par l’UMA. Il y a plusieurs blocs en Afrique, mais il n’y a pas de bloc nord- africain. Nous créons un cadre, sans exclure aucune partie, pour unifier nos positions. Il y a un accord avec la Tunisie et la Libye pour la création d’une entité pour la coordination et le travail commun. Ce n’est dirigé contre aucun pays. La porte est ouverte pour nos voisins de l’Ouest, même s’ils ont choisi d’autres voies sans nous consulter », a-t-il détaillé.

Abordant la question du Sahara occidental, le président Tebboune a rappelé que la position de l’Algérie n’était pas dirigée contre le Maroc. « La question sahraouie est une cause juste. Notre position n’est pas dirigée contre nos frères marocains. Il s’agit d’une question de décolonisation. Si on agit avec de la raison loin de la logique de la force, on trouvera une solution », a déclaré le chef de l’Etat à ce sujet. Le président Tebboune a mis en garde contre les agissements d’un pays arabe dénoncé par le Haut conseil de la sécurité dernièrement. « Nous continuons à les considérer comme des frères, mais leurs comportements sont illogiques. S’ils pensent qu’ils peuvent se permettre avec l’Algérie ce qu’ils se permettent avec d’autres pays, ils ont tort », a, ainsi, averti Abdelmadjid Tebboune.

Le chef de l’Etat s’est confié sur sa réaction à l’appellation que lui ont donnée des jeunes Algériens, à savoir « Ammi Tebboune » répondant à la question d’un journaliste à ce propos. Abdelmadjid Tebboune a avoué qu’il prenait cette attention particulière des Algériens d’une manière « sentimentale », affirmant qu’il y avait dans cette appellation une sorte de relation paternelle entre lui et les jeunes.

Source : L’Algérie Aujourd’hui

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