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Nadia Allali
La société marocaine Africa Morocco Link (AML), qui appartenait au groupe Attica via sa filiale NORDIA N.E., a cédé 49 % de ses parts au groupe maritime suédois Stena Line. Basée à Tanger, l’Africa Morocco Link assure la liaison maritime entre le Maroc et l’Espagne.
Fondée en 2016 par le groupe Attica en collaboration avec la Bank Of Africa, l’une des plus grandes banques du Maroc, l’AML a vendu 51 % de ses parts la semaine dernière à la société de transport marocaine Compagnie de Transports au Maroc (CTM). Autrement dit, le groupe Attica et la Bank Of Africa ont désinvesti presque simultanément. En 2023, Africa Morocco Link a enregistré une perte d’environ 1,8 million d’euros, contre un bénéfice de 1,99 million d’euros pour l’exercice 2022. Le montant total de la vente d’Africa Morocco Link s’élève à 49 millions d’euros, et le bénéfice net pour le groupe Attica dépassera les 21 millions d’euros.
Le prix est élevé car l’accord comprend également la vente simultanée des navires Morocco Star et Highspeed 3, propriété des filiales du groupe Attica, qui sont impliqués dans le service de la liaison avec le Maroc.
Rapport sur le lobbying dans l’UE
Certains à Bruxelles et Strasbourg attendent avec impatience le rapport que publiera le 17 avril la Cour des comptes européenne sur le lobbying dans l’UE, c’est-à-dire l’exercice d’influence par des représentants d’intérêts auprès des institutions de l’Union européenne.
L’audit de la Cour des comptes européenne a eu lieu en pleine crise du « Qatargate », le scandale pour lequel la députée européenne Eva Kaili fait face à des accusations de corruption et de fraude. Cependant, il couvre toute la période de 2019 à 2022. Dans son rapport, la Cour des comptes européenne examine minutieusement le Registre de transparence de l’UE, qui constitue un point central d’entrée pour les représentants d’intérêts souhaitant influencer l’élaboration des politiques et la prise de décision au sein de l’UE.
Le rapport répond à la question de savoir si le Registre fournit des informations suffisantes aux citoyens sur l’influence potentielle des lobbyistes auprès des institutions de l’UE, et s’il adopte les principes internationaux de transparence et d’intégrité qui régissent le lobbying.
Latskos et le Latsco
Un cadre du secteur énergétique, lecteur de la rubrique, a lu hier l’article concernant le don du Latsco Family Office, de Marianna Latsis, pour la rénovation de la résidence du Représentant permanent de la Grèce à l’UNESCO à Paris. Il ne nous a pas commenté la nouvelle du don, mais nous a révélé que le nom Latskos est très connu à Kozani en raison de l’entreprise du même nom, qui opère dans une rue piétonne centrale de la ville depuis près de 75 ans.
L’histoire de l’entreprise a commencé au milieu des années 1940 avec le vendeur de châtaignes Manolis Latskos et s’est transformée en un magasin d’alimentation spécialisé dans les fruits secs, avec comme spécialités la glace et le sandwich Latsko, proposé depuis 1965, avant même que le concept de fast food ne devienne connu en Grèce. « On va chez Latsko » est une expression courante parmi les habitants de Kozani. Il est possible que certains d’entre eux, en lisant rapidement les titres des nouvelles, aient cru que leur concitoyen préféré avait également acquis un Family Office…
Boîte à plaintes
Les plaintes et critiques des employés locaux recrutés par les autorités consulaires grecques à l’étranger concernant leurs faibles salaires ont porté leurs fruits. Le ministère des Affaires étrangères a soumis la question au ministère de l’Économie nationale, qui a à son tour constitué un groupe pour réformer le cadre juridique régissant le statut salarial du personnel local travaillant dans les ambassades et consulats grecs à l’étranger.
Ce groupe de travail a été chargé d’étudier le cadre juridique actuel et les procédures suivies pour déterminer les salaires du personnel local, employé sous contrat de travail à durée déterminée dans les représentations diplomatiques de la Grèce à l’étranger. Il devra également analyser les défis identifiés dans l’application du cadre juridique actuel, ainsi que les éventuels risques à moyen ou long terme, notamment en ce qui concerne l’efficacité de la recherche de personnel local adéquat, le maintien du personnel, et d’autres questions jugées importantes.
Les membres du groupe de travail, lors de l’examen des thèmes qu’ils analyseront, mettront en évidence dans leurs propositions à la direction du ministère les caractéristiques spécifiques liées au niveau de vie de chaque ville, les particularités de la législation du travail et de la sécurité sociale dans chaque pays qui influencent les seuils salariaux, l’importance de l’évolution de l’inflation, ainsi que tout autre critère technique ou qualitatif qu’ils estiment lié à la détermination du montant des salaires dans chaque ville. Le groupe de travail devra soumettre son rapport à la direction du ministère dans un délai de six mois.
Il est certain que durant tout ce temps, le ministère des Affaires étrangères continuera à jouer le rôle de « Boîte à Réclamations ».
Session inconfortable
La session de quatre heures d’hier a été inconfortable pour le ministre de l’Économie Kostis Hatzidakis, le Gouverneur de la Banque de Grèce Yannis Stournaras et le Directeur général du Fonds de Stabilisation Financière Iliad Xirouchakis lors de la réunion conjointe des Commissions des Affaires économiques et de la Production et du Commerce du Parlement sur les recapitalisations bancaires.
Les orateurs des partis d’opposition ont critiqué M. Hatzidakis pour le fait que la discussion, demandée en novembre, n’ait eu lieu qu’en avril, alors qu’entre-temps les parts du Fonds de Stabilisation Financière avaient été cédées à la Banque Nationale et à la Banque du Pirée. M. Stournaras a également été critiqué pour avoir inclus dans les « bénéfices » pour le contribuable grec de la recapitalisation des banques les pertes du secteur bancaire en Grèce dues au PSI de 38,3 milliards d’euros, selon la critique de Paris Koukoulopoulos.
Les députés ont qualifié cette interprétation d’arbitraire et ont souligné qu’elle aurait également des implications juridiques si elle était adoptée comme position officielle du gouvernement grec, car les petits investisseurs obligataires privés affectés par le PSI sont exclus du calcul de M. Stournaras, tout comme les autres obligataires étrangers.
Mais les moments inconfortables pour M. Stournaras ne se sont pas arrêtés là. Il a ressenti une gêne encore plus grande lorsque la députée du SYRIZA Theodora Tzakri lui a rappelé que la Banque Attica avait présenté des pertes les années précédentes et avait eu des difficultés à compléter la titrisation des prêts, entraînant un ajustement répété de l’exigence fiscale différée, le fameux DTC, avec des augmentations de capital répétées qui ont coûté à l’État grec.
« La supervision de la Banque Attica relève de la Banque de Grèce et non du SSM. Ressentez-vous une part de responsabilité pour les dysfonctionnements de la banque ? » a demandé Mme Tzakri au banquier central visiblement dérangé.
#Maroc #AfricaMoroccoLink
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