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Selon le quotidien espagnol «La Verdad», une juge de Cartgena au Sud Ouest de la péninsule ibérique accuse deux membre d’un réseau qui démarchaient des funérailles pour des familles d’algériens morts en mer. Le journal fait état de l’existence d’un réseau qui s’adonnait à l’identification illicite et le rapatriement de corps de jeunes algériens victimes de naufrage dans les eaux de la région de Murcia.
Selon le journaliste José Alberto Gonzalez, les activités du réseau consistait aussi à localiser les corps sur au moins deux provinces de l’Andalousie (Alméria et Jaen) pour les rendre au pays d’origine. «La Verdad» indique que l’investigation coordonnée par le juge d’instruction du tribunal de Cartagena met sous les verrous deux des quatre présumés appartenir au réseau criminel. Les faits en relation avec l’affaire rend plausible l’existence d’un réseau qui tire des bénéfices illicites par l’intermédiation de démarches de rapatriements.
Selon l’article, il s’agit d’employé d’un service funéraire, de nationalité espagnole, qui opère dans la zone de «HuercalOvera» ayant une extension avec les services funéraires de Torre Pacheco, de Fuente Alamo, la Union et Lorca dans la région de Murcia. Le réseau procède à la prise des photos de cadavres afin de les identifier grâce à un contact d’une ONG d’Almeria.
On apprend aussi que c’est l’ONG qui sert de passerelle sur l’Algérie pour démarcher le rapatriement des corps via des traversées clandestines à destination des côtes algériennes moyennant un montant de 5000 euros pour chaque cadavre remis aux familles algériennes. Pour rappel, cette ONG a toujours servi de lien pour informer, via les réseaux sociaux, les familles algériennes sur des situations de clandestins disparus ou morts noyés. C’est à travers les photos de cadavres obtenues grâce à des contacts des services de médecine légale d’Almeria et de Cartagena.
Le journal rapporte, par ailleurs, qu’une collaboration sur un nombre de 13 cadavres au trafic indiqué s’est avérée effective. A son tour, «El Diario.es» confirme la mise à disposition judiciaire et prison provisoire pour les membres du réseau pour les délits d’organisation criminelle, d’escroquerie, faux et usage de faux et non respect des morts. Le même journal assure que pour rapatrier un corps de migrant décédé vers son pays d’origine, il est nécessaire une preuve ADN d’un parent. A défaut de cette preuve, le corps demeurera dans les services funéraires jusqu’à son enterrement.
Pour rappel, ce fléau de la Harga s’est métamorphosé par des activités criminelles abracadabrantes. En plus de l’extension des réseaux mafieux de la Harga, de la diversification de la modernisation des moyens de transport et de logistique, aujourd’hui, le rapatriement des cadavres de victimes noyées suscite aussi des intérêts financiers au dépend des malheurs des familles des victimes. Ceci se traduit par l’ingéniosité des promoteurs de la traversée «route de la méditerranée».
Source : Le Carrefour d’Algérie, 03/04/2024
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