Le Maroc promet de reprendre tous les Marocains vivant illégalement en Belgique. Cela a été convenu lors d’une visite du gouvernement belge au Maroc pour renforcer les relations mutuelles. Les deux pays ont signé une déclaration d’intention. Un officier de liaison de la Sûreté de l’Etat belge sera également présent à Rabat, la capitale.
Hier, le Premier ministre Alexander De Croo (Open VLD), le ministre de la Justice Paul Van Tigchelt (Open VLD), la ministre de l’Intérieur Annelies Verlinden (CD&V), la secrétaire d’État à l’Asile et à la Migration Nicole de Moor (CD&V) et la ministre des Affaires étrangères Hadja a laissé tomber Lahbib (MR) près de la moitié du sommet gouvernemental au Maroc. Le pays est un partenaire important de la Belgique en matière de migration.
« L’intention est de mieux travailler ensemble dans de nombreux domaines », explique la journaliste politique Anne Vanrenterghem, présente sur place. « Le Maroc souhaite une coopération économique plus intense. En contrepartie, notre pays a mis sur la table le dossier du retour des Marocains. »
Avec succès, en fin de compte. Le Maroc a promis aujourd’hui dans une déclaration d’intention de reprendre tous les Marocains illégaux présents dans notre pays. « Des accords ont été conclus pour maintenir un bon dialogue sur la migration », explique De Moor. « Les autorités marocaines se sont engagées fermement et clairement à coopérer à la réadmission des Marocains en situation irrégulière. Le Maroc s’engage également à promouvoir une gestion plus rigoureuse des frontières. »
Machine de pulvérisation
« Quiconque n’est pas autorisé à entrer dans notre pays doit y retourner », a ajouté le secrétaire d’État. « De nombreux Marocains résident légalement dans notre pays et contribuent à notre économie, mais nous n’autorisons pas le séjour illégal. » L’année dernière, plus de 5 000 Marocains ont été interceptés. « Ils constituent également le plus grand groupe de non-Belges incarcérés. 674 d’entre eux n’ont pas de séjour légal et doivent revenir après leur libération. »
Afin de refouler les ressortissants marocains, le Maroc doit délivrer des documents dits de transit. Cela a relativement bien fonctionné jusqu’en 2016, mais après les attentats terroristes de Bruxelles et le tapage autour du Pacte de Marrakech, les relations se sont détériorées et la machine a vacillé.
Depuis novembre, l’affaire bouge à nouveau. Par exemple, au cours des premiers mois de cette année, une quarantaine de détenus marocains ont déjà été renvoyés de Belgique, alors qu’il n’y en avait que 26 sur l’ensemble de l’année 2023. Le gouvernement veut encore augmenter ce chiffre avec cette déclaration d’intention.
Agent de liaison à Rabat
Il a également été décidé que la Sûreté de l’Etat belge disposerait d’ici l’été d’un officier de liaison à Rabat, la capitale du Maroc. Après les États-Unis, le Maroc est le deuxième pays où les services de renseignement belges prennent pied.
L’officier de liaison de la Sûreté de l’État peut obtenir des informations directement auprès des services de sécurité marocains sur les dossiers qui concernent la Belgique. En principe, cette collaboration existe déjà, mais avec une personne sur place elle peut être beaucoup plus directe.
Sommet économique
Il y aura un autre sommet économique demain, car 25 PDG belges ont également voyagé dans le sillage du gouvernement. Le Maroc est friand d’investissements et d’expertise étrangers, notamment dans le domaine des énergies renouvelables et des infrastructures.
Dans le même temps, le pays offre des opportunités : le port d’Anvers-Bruges se positionne comme une plaque tournante de l’hydrogène vert, pour lequel le potentiel du Maroc éolien et solaire est énorme. La Coupe du monde de football 2030 est intéressante pour le secteur belge de la construction.
Etiquettes : Maroc, Belgique, migration, migrants illégaux, rapatriement,
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