Le Maroc impliqué dans une affaire de vente illégale de drones en Espagne

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Un homme d’affaires marocain accusé de contrebande de drones vers une milice libyenne

Un homme d’affaires marocain est sous enquête de la part de la Cour suprême espagnole pour avoir prétendument fait du commerce illicite de drones avec une milice libyenne.

Dans une opération dirigée par la police nationale espagnole, cinq personnes, dont un entrepreneur régulier du ministère de la Défense et trois autres de sa société, ont été arrêtées.

Des informations exclusives du journal EL ESPAÑOL, confirmées par des sources judiciaires familières avec l’affaire, révèlent que Mohamed Rachad Andaloussi Ouriaghli, un homme d’affaires de 34 ans ayant des liens étroits avec le gouvernement marocain, fait partie des personnes impliquées.

La société ciblée, Star Defense Logistics & Engineering (SDLE), connue pour la fabrication et le commerce d’armes, avait obtenu 400 contrats avec le ministère de la Défense en cinq ans. Les enquêtes suggèrent que l’implication d’Andaloussi était cruciale pour les exportations illégales présumées.

Andaloussi, considéré comme « dans le cercle de confiance » d’un citoyen libyen également impliqué dans l’affaire, est accusé d’avoir fourni du matériel aux Forces de dissuasion spéciales (RadaSDF), un groupe radical islamique.

L’affaire Ghali, qui a débuté en 2020, a refait surface en 2021 lorsque l’Espagne a été confrontée à une crise diplomatique avec le Maroc suite à la réception controversée du leader du Front Polisario, Brahim Ghali. Mohamed Rachad Andaloussi Ouriaghli, parmi les plaignants, est désormais sous enquête pour avoir présumément expédié des armes en Libye par le biais d’une société espagnole.

Andaloussi, né à Tanger en 1989 et ingénieur civil et portuaire, a obtenu la nationalité espagnole à 26 ans. Avec une expérience en diplomatie commerciale, il est devenu une figure importante à la Chambre de commerce, d’industrie et de services marocaine en Espagne.

Les liens avec des personnalités de haut niveau et l’influence étaient évidents lors du mariage d’Andaloussi en septembre 2021, auquel ont assisté des personnalités politiques et commerciales d’Espagne, du Maroc et d’ailleurs.

Des investigations supplémentaires ont révélé l’implication de quatre autres personnes dans l’exportation illégale de systèmes anti-drones vers l’aéroport de Tripoli, d’une valeur de plus de deux millions d’euros. La police espagnole les a arrêtés pour leur participation présumée aux crimes de contrebande de biens interdits et de contrebande de matériel à double usage, pouvant être destiné à la fois aux domaines civil et militaire. Cela constituait une violation de l’embargo international sur la Libye, constituant des infractions de contrebande.

La société SDLE, déjà impliquée dans un scandale de cartel lié aux appels d’offres du ministère de la Défense, est désormais soumise à un examen juridique supplémentaire et à une amende importante de 7,1 millions d’euros imposée par les autorités espagnoles.

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