Maroc Confidentiel

Espionnage marocain du téléphone de Pedro Sanchez : Le PP refuse tourner la page

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Le PP (Parti Populaire, de droite),refuse de tourner la page sur le scandale d’espionnage via le logiciel israélien Pegasus, qui avait gravement éclaboussé le Maroc. Des milliers de personnes avaient été touchées par ce poison indétectable des temps modernes. De gravissimes conséquences géopolitiques en avaient découlé.

Leurs effets demeurent présents jusqu’à ce jour. Et pour cause. Parmi les téléphones portables infectés, nous comptons ceux d’Emmanuel Macron, président français, en train de redoubler de sollicitudes envers le Maroc, et Pedro Sanchez, président du gouvernement espagnol, qui a fait voler en éclat le consensus de la classe politique madrilène sur le processus onusien de décolonisation du Sahara Occidental. Il est dès lors normal et légitime que le PP, qui talonne de près le PSOE (Parti Socialiste Ouvrier espagnol) de Pedro Sanchez, dans toutes les élections et dans tous les sondages, refuse catégoriquement clore ce scandale d’espionnage marocain, attendu qu’il continue d’influer gravement et négative sur la politique étrangère de Madrid.

« A peine une semaine avant le début de la campagne électorale pour les élections européennes, la majorité populaire de la chambre haute a relancé l’enquête soupçonnant le de l’espionnage des téléphones portables de Pedro Sanchez y Margarita Robles », rapporte ainsi la presse espagnole.

Celle-ci ajoute que « Margarita Robles, ministre de la Défense depuis l’arrivée de Pedro Sánchez au gouvernement, comparaît, ou a comparu, ce lundi devant la Commission mixte de sécurité nationale pour expliquer si le téléphone du président du gouvernement aurait été mis sur écoute, en plus de ceux des ministres Fernando Grande Marlaska, Luis Planas et de Robles elle-même. L’objectif est d’élucider l’origine de cet espionnage, les données volées et le but de leur utilisation. Jusqu’à présent, toutes les enquêtes pointent sans équivoque vers le Maroc ». il n’est rien moins que de chantage éhonté à l’endroit du chef de l’Exécutif ibérique.

Si l’on y ajoute le scandale de corruption de la femme de Pedro Sanchez par ce même Makhzen, il devient impossible de croire que les manœuvres de coulisses marocaines à amener Paris et Madrid à agir selon les desiderata de Rabat.

« L’objectif, affirme le PP, aurait été de faire chanter le chef de l’Exécutif avec des informations confidentielles, ce qui aurait pu avoir pour première conséquence un changement de politique de Madrid concernant l’indépendance du Sahara Occidental ».

Reste à espérer que cette enquête ne sera pas étouffée dans l’œuf comme elle l’avait été à son éclatement en 2022.

Ali Oussi

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