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Mohamed VI est impitoyable, cruel et criminel avec ses opposants. C’est par exemple le cas de l’avocat Mohamed Zianze, arbitrairement détenu, comme des dizaines d’autres activistes, journalistes et militants sahraouis. Me Mohamed Ziane dont l’âge avance, 84 ans, n’a pas suffi à atténuer la criminelle cruauté de Mohamed VI, non plus son insigne statut d’ancien ministre sous Hassan II en charge des droits de l’Homme, vient de faire une déclaration qui fend carrément le cœur.
«Je vais mourir en prison ! », a-t-il balbutié à l’occasion de sa première apparition publique depuis son embastillement de la part des sbires de Mohamed VI et d’Abdellarif Hammouchi, chef des services de sécurité et de renseignements marocains.
Visiblement détérioré et avec des difficultés à marcher, l’ancien ministre marocain Mohamed Ziane, âgé de 84 ans, est retourné au tribunal pour faire face à une nouvelle affaire judiciaire concernant le supposé financement illégal du Parti Libéral Marocain qu’il a fondé et qu’il attribue à la persécution politique dont il souffre depuis qu’il a demandé l’abdication de Mohamed VI dans une interview avec El Independiente, et qu’il a accusé le Makhzen d’avoir menti sur le nombre de migrants subsahariens assassinés lors de leur assaut sur l’enclave espagnole de Mellila l’été dernier.
Dans les premières images diffusées depuis son emprisonnement il y a près de deux ans, Ziane apparaît escorté par une légion d’agents lors de son transfert du tribunal au fourgon de police. « Je suis convaincu que je ne sortirai pas de prison et que je vais mourir ici », a-t-il déclaré ce lundi à ses proches après avoir assisté à une audience dont la prochaine séance est fixée au 14 juin.
Ziane a brièvement entamé une grève de la faim en février dernier pour protester contre les conditions de sa détention. Ziane est emprisonné depuis 17 mois et, à 84 ans, il a gagné le surnom de « plus vieux prisonnier du monde ». Ancien ministre des Droits de l’Homme du Maroc, l’avocat a rompu son silence carcéral à la fin janvier dans une conversation exclusive avec El Independiente. Ziane a de nouveau critiqué le monarque alaouite et ceux qui gouvernent de facto le pays, une « bande de médiocres ».
« Je maintiens tout ce que j’ai dit auparavant. Si Mohamed VI est malade ou ne veut pas régner, il doit partir et laisser la place à son fils, son frère ou sa sœur. Peu importe », a-t-il lancé. Des organisations de défense des droits de l’homme comme Amnesty International ont dénoncé l’absence totale de garanties dans le processus judiciaire et ont exigé sa libération immédiate. Ziane a épuisé sans succès toutes les appels présentées pour réclamer sa libération, notamment pour des raisons de santé.
Dans son rapport annuel, Amnesty a dénoncé le mois dernier que le régime marocain continue de bafouer les droits de l’homme en condamnant devant les tribunaux ceux qui exercent la liberté d’expression, en persécutant les militants sahraouis et en demeurant impuni pour les massacres successifs d’immigrants à la frontière avec l’Espagne.
Le cas de Ziane était l’un des exemples cités par l’organisation. Le cas de Mohamed Ziane, quoiqu’emblématique, n’est pas le seul. Les détenus arbitraires au Maroc les plus célèbres sont également ceux de Gdeim Izik, ainsi que les journalistes Omar Radi et Souleimane Raïssouni.
El Ghayeb Lamine
Source : La patrie news
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