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À quelques jours de la convocation du corps électoral le 8 juin prochain, l’atmosphère ne semble pas être apaisée entre partis politiques. Et pour cause, durant le week-end des partis politiques ont marqué leurs présences par des polémiques, qui du point de vue des observateurs, ne sont ni constructives ni enrichissantes pour la campagne électorale.
La première polémique a opposé le FFS au PT. Le FFS a été accusé d’avoir provoqué l’annulation d’une activité politique du parti de Louisa Hanoune dans la wilaya de Tizi-Ouzou. Le parti trotskiste a dénoncé publiquement, le vendredi, l’opposition de deux membres d’un parti politique à l’organisation d’une conférence de sa Secrétaire générale Louisa Hanoune, qui est candidate à la présidentielle du 7 septembre, dans un village de la région de Maatkas, à Tizi Ouzou.
Les deux personnes en question sont membres d’un parti avec lequel le PT dit entretenir des « relations fraternelles. » Ils auraient exigé à ce que des questions comme la situation en Palestine, les détenus d’opinion ou l’unité nationale ne soient pas abordées par la conférencière, ce qui a amené Louisa Hanoune à annuler son activité.
Le PT a évité de citer le FFS mais selon leurs propos, «les deux personnes auraient agi sur instruction de la direction de leur parti ». Mais il a été aisé pour les observateurs de déduire que le PT visait son compagnon de lutte de Sant’Egidio, le FFS.
D’ailleurs, le Front des forces socialistes (FFS) n’a pas tardé à réagir aux accusations par le biais d’un communiqué publié le samedi 1er juin dans lequel il dément être mêlé de près ou de loin à l’incident en question. Le parti de Youcef Aouchiche a d’ailleurs affiché son« étonnement » et a qualifié les accusations de son futur adversaire des présidentielles comme étant d’ »interprétations et insinuations non innocentes et mensongères ». Ce qui, selon le FFS, traduit la « panique » de certains suite à sa décision de participer aux prochaines élections présidentielles.
Le FFS rappelle que le parti n’a pas la prérogative de délivrer les autorisations pour la tenue d’activités politiques publiques et a démenti tout lien « de près ou de loin » avec le sujet en question. Le communiqué signé par secrétaire national à l’information Hassan Firli a précisé qu’ « il n’y a pas eu d’introduction de demande officielle pour l’organisation d’un meeting populaire ou manifestation politique dans le village en question qui a programmé une activité associative pour célébrer la journée mondiale de l’enfance ».
Le FFS semble être profondément contrarié et dit se réserver le droit de recourir à la justice. Bengrina répond au FLN La seconde polémique a opposé Abderkader Bengrina au FLN. En s’interposant par déclarations publiques, Bengrina a répondu à l’accusation du responsable du FLN, Abdelkrim Benmebarek.
Ce dernier a accusé Bengrina d’avoir «dévié » de ce qui a été convenu lors de la rencontre des dirigeants de quatre partis (FLN, RND, El Bina et Al Moustakbal). Bengrina a nié tout en bloc. Le président du mouvement El Bina, a démenti ce samedi 1er juin s’être engagé avec un ou plusieurs partis pour « prendre une décision commune ». Pour rappel, le conseil consultatif du mouvement Al Bina a plébiscité le 24 mai le président Tebboune comme candidat du parti pour la présidentielle du 7 septembre.
« Cela ne signifie pas que nous n’allons pas nous rencontrer avec un parti ou plus et faire une déclaration commune », a-t-il dit dans des déclarations à la presse. Bengrina a fait savoir à l’occasion qu’une réunion est prévue la semaine prochaine avec 13 partis, « peut-être plus » pour prendre des positions sur des questions nationales, parmi lesquelles les élections présidentielles.
« Je ne sais pas quelle décision sera prise, mais la décision souveraine du mouvement El Bina reste le plébiscite par le conseil consultatif de la candidature du président de la République» pour l’élection présidentielle anticipée que l’Algérie s’apprête à organiser le 7 septembre prochain», a rappelé Bengrina.
Par : KAHINA HAMMOUDI
Le Midi Libre, 03/06/2024
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