Aïd El-Adha: La flambée des prix des moutons persiste en Algérie

Peu de temps après avoir remporté la Ligue des Champions africaine 2022 avec le Wydad Casablanca, l'ancien arrière latéral marocain, né en France, a été invité à prendre en charge l'équipe du Maroc environ six mois avant la Coupe du Monde au Qatar.

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par M. Aziza

À trois jours de l’Aïd El-Adha, les moutons gardent la tête haute, avec des prix qui restent assez élevés pour des familles à moyen revenu. Si les prix ont l’habitude de baisser au cours des derniers jours et parfois à la veille de l’Aïd, cette fois-ci, les prévisions et les pronostics sont assez pessimistes.

« On ne prévoit pas, en tant que représentants des éleveurs, une baisse ces jours-ci, ni un retour en arrière, car le démarrage de l’opération de vente de cheptel pour l’Aïd a été marquée par une flambée des prix assez importante et justifiée », selon Amrani Brahim, vice-président de la Fédération nationale des éleveurs.

Dans une déclaration faite au « Quotidien d’Oran », le Dr Amrani a affirmé que les prix des moutons ont connu une augmentation de 20% cette année comparativement à l’année précédente. Les prix négociés sur les marchés varient entre 60.000 et 120.000 DA, selon le type et la taille du mouton. Il est vrai, dit-il, que les prix pratiqués vont peut-être empêcher beaucoup de familles algériennes d’acheter des moutons et effectuer le sacrifice de l’Aïd El-Adha, cette année. Mais, souligne-t-il, il faut bien comprendre les raisons de cet état de fait. Les conditions n’étaient pas du tout favorables à une bonne production cette année, précise-t-il. Il revient pour dire que « nous avons vécu trois années de sécheresse, où la culture céréalière a été fortement impactée ». Sachant que le pâturage est nécessaire dans l’alimentation des moutons, « le cheptel se nourrit de la terre, de l’orge et les résidus de la culture céréalière », explique notre interlocuteur.

Et faute d’aliment disponible en grande quantité, les éleveurs «résidents» ont réduit de moitié leur cheptel. Il précise que ceux qui ont sauvé certaines races autochtones de notre cheptel, ce sont les éleveurs nomades qui sont en mouvement et qui s’adaptent le plus aux aléas de la sécheresse, en se déplaçant constamment afin de trouver des aliments pour le cheptel. Il faut juste mentionner que mis à part l’engouement constaté ces derniers jours au niveau de l’entreprise publique, l’Algérienne des viandes rouges (Alviar), qui a ouvert ses portes aux clients le 8 juin dernier, les marchés dits « libres » se retrouvent moins fréquentés.

Il faut reconnaître que si l’entreprise publique Alviar a proposé trois catégories de moutons à des prix oscillant entre 59.000 et 90.000 DA, les autres points de vente proposent des moutons à des prix d’une certaine taille qui oscillent, en moyenne, entre 80.000 à 120.000 DA. Au-delà de la cherté des moutons, la baisse du pouvoir d’achat des Algériens en général a dissuadé de nombreuses familles algériennes d’accomplir le rituel du sacrifice d’Aïd El-Adha.

Le Quotidien d’Oran, 123/06/2024

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