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Par Yassin Kombi
BUTEMBO, République Démocratique du Congo, 15 juin (Reuters) – Au moins sept personnes ont été tuées dans des troubles dans la province du Nord-Kivu, à l’est de la République Démocratique du Congo, ont déclaré samedi des responsables locaux, après que des personnes soient descendues dans la rue pour protester contre une augmentation des attaques meurtrières par des rebelles islamistes présumés.
Les Forces Démocratiques Alliées (ADF), un groupe rebelle affilié à l’État islamique, auraient tué plus de 40 personnes lors d’une attaque sur le village de Mayikengo cette semaine et plus de 80 lors d’attaques sur d’autres villages de la province la semaine précédente.
L’insécurité a alimenté la frustration publique, conduisant à la mort de deux soldats et de leur chauffeur dans le territoire de Lubero par une foule qui a incendié leur véhicule dans la nuit de vendredi, a déclaré à Reuters le responsable local Julio Mabanga.
Samedi, de nouveaux affrontements dans la région entre les forces de sécurité et les résidents locaux ont conduit à la mort de trois autres personnes : un civil, un soldat et un agent du service national de renseignement ANR, a déclaré Mabanga.
Une manifestation similaire a éclaté samedi dans la ville de Butembo, avec des centaines de jeunes descendus dans les rues brandissant des bâtons, chantant et entonnant des chants pour dénoncer l’insécurité généralisée, selon un journaliste de Reuters.
« Je suis ici à ce rond-point, barricadant la route. Nous compatissons avec nos compatriotes tués », a déclaré Daniel Sivanzire Paluku, l’un des manifestants, qui a déclaré qu’ils devaient bloquer les routes pour surveiller les allées et venues.
Le maire de Butembo, Mowa Baeki Telly, a confirmé qu’un civil avait été tué lors des affrontements entre les forces de sécurité et les manifestants dans la ville.
Les ADF sont originaires de l’Ouganda voisin, mais sont maintenant basées dans l’est du Congo, riche en minerais. Elles ont prêté allégeance à l’État islamique et montent des attaques fréquentes, déstabilisant encore davantage une région où de nombreux groupes militants se disputent influence et ressources.
Il n’a pas été possible de joindre les ADF pour commenter les attaques.
Le SITE Intelligence Group basé aux États-Unis, qui suit les sites militants, a déclaré vendredi que l’État islamique avait publié des communiqués de sa soi-disant division de la province d’Afrique centrale revendiquant la responsabilité de la mort de 51 personnes dans des attaques au Nord-Kivu cette semaine. Il a également revendiqué avoir décapité plus de 60 personnes lors d’une seule attaque dans la province le 7 juin.
Reuters
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