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Le Maroc est l’un des principaux producteurs de phosphate, un élément indispensable pour les batteries LFP. Il bénéficie également d’une excellente position géographique et d’accords avec l’Europe et les États-Unis. La Chine est déjà prête à tout prendre.
« La filière de production des batteries LFP ne se développe pas en Europe, mais au Maroc. Nous devrions prendre des mesures. » C’est l’alerte lancée par le responsable de la division batteries du groupe Volkswagen, Sebastian Wolf. Il fait référence à la stratégie mise en œuvre par le gouvernement chinois, qui mise fortement sur le Maroc comme porte d’entrée vers l’Europe et les États-Unis.
Pourquoi le Maroc ? La Chine s’étend dans ce pays nord-africain pour deux raisons importantes. La première est liée à la richesse des ressources de ce territoire et de ceux adjacents, la seconde à sa position géographique enviable.
Au Maroc, les plus grandes réserves mondiales de phosphate. Seule la Chine en produit davantage Commençons par le premier point : le Maroc est un territoire extrêmement riche en phosphate. Le phosphate – composant fondamental des batteries LFP – est une ressource non renouvelable dont toute l’Afrique du Nord regorge. Il suffit de penser que la ville marocaine de Khouribga est universellement connue comme la capitale mondiale du phosphate.
Compte tenu du fait que le Maroc est le deuxième producteur mondial de phosphate après la Chine elle-même – devant même les États-Unis – et que ses réserves sont immensément supérieures à celles de tout autre pays du monde, il est facile de comprendre comment les lourds investissements chinois en Afrique du Nord risquent de créer un monopole de facto.
Dans un secteur, celui des batteries LFP pour voitures électriques, en plein développement.
Une excellente position géographique et de bonnes relations commerciales avec l’Europe et les États-Unis L’autre raison qui rend le Maroc si attrayant est sa position géographique : il est aux portes de l’Europe, séparé par quelques kilomètres de mer.
De plus, il bénéficie de solides relations commerciales avec les pays européens et, surtout, il n’y a aucun obstacle au développement du commerce. À tel point que, selon l’opinion commune, on craint que le développement de l’industrie marocaine puisse engloutir celle de l’industrie européenne.
Une autre source de dynamisme pour l’expansion de l’industrie marocaine est la relation du royaume avec les États-Unis.
Contrairement à la Chine, le Maroc bénéficie en effet de traités de libre-échange commercial avec les États-Unis. Si les batteries produites en Chine sont soumises à de lourdes taxes à l’entrée aux États-Unis, pouvant atteindre jusqu’à 100 % de leur valeur selon certains paramètres, cela ne s’applique pas aux batteries produites au Maroc.
Les entreprises chinoises ont déjà investi des milliards de dollars pour développer l’industrie marocaine La Chine est prête à investir massivement dans le pays nord-africain. En plus de certains investissements mineurs, en 2023, CNGR Advanced Material Co. – l’une des plus grandes entreprises chinoises dans le domaine des composants pour batteries – a annoncé un énorme investissement au Maroc.
L’entreprise chinoise a en effet créé une coentreprise avec le fonds d’investissement privé africain Al Mada, visant à construire une base industrielle au Maroc. L’investissement est d’environ 2 milliards de dollars, avec le début des activités dans l’usine de Jorf Lasfar – dans la région de Casablanca – prévu dès 2025.
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