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Rabat, 21 juin (EFE) – L’Association Marocaine des Droits Humains (AMDH) a déclaré qu’elle n’était « pas impliquée » dans l’élaboration du « contre-rapport » international publié cette semaine sur la tragédie survenue à la frontière hispano-marocaine à Melilla le 24 juin 2022, dans lequel elle est citée comme collaboratrice.
Le rapport a été présenté comme le fruit du travail des organisations internationales Border Forensics, le Centre pour la Défense des Droits Humains Irídia et l’AMDH, avec les conseils du Centre Européen pour les Droits Constitutionnels et Humains (ECCHR).
Le texte soulignait la responsabilité des autorités marocaines et espagnoles dans la tragédie qui a coûté la vie à 23 migrants, selon les autorités marocaines, et à 27 selon l’AMDH, qui dénonce la disparition de 70 autres personnes.
La section de Nador de l’AMDH s’est désengagée du rapport et a précisé dans un communiqué, publié sur sa page Facebook, qu’elle s’était retirée du projet il y a plus d’un an.
« L’AMDH Nador s’est retirée de ce projet il y a plus d’un an pour protester contre les actions inacceptables du responsable de Border Forensics. Depuis notre retrait de ce projet, nous avons demandé à ce que nos données sur ce massacre ne soient pas utilisées dans le cadre de cette enquête. Malgré cela, l’AMDH Nador a été mentionnée comme partenaire et ses données ont été largement utilisées », peut-on lire dans le communiqué.
L’ONG marocaine dénonce qu’elle a été traitée « avec arrogance et discrimination » par cette association, tout comme d’autres ONG africaines.
« Quand on est confortablement installé en Suisse et en Europe, on devrait avoir honte de donner des leçons ou de maltraiter les ONG du sud qui luttent dans des conditions très difficiles », critique l’AMDH Nador.
Ce « contre-rapport », publié ce mardi, assure que la tragédie de Melilla est survenue à la suite d’un « piège » tendu par les autorités marocaines aux migrants qui attendaient dans ce pays pour pouvoir passer en Espagne.
Elle ajoute que « les forces espagnoles ont participé directement à la violence, blessant des migrants et les traitant de manière inhumaine et dégradante ». EFE
Source : Infobae, 22/06/2024
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