En renforçant ses relations avec l’Italie, l’Algérie se venge de l’Espagne (presse marocaine)

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Il est très clair qu’il s’agit d’une « vendetta » politique.

Le Maroc ne perd jamais de vue son voisin et l’un de ses adversaires les plus acharnés : l’Algérie. Une prémisse qui, bien sûr, englobe également la presse, qui est attentive à chaque détail ou mouvement, surtout en matière commerciale et de relations diplomatiques.

Justement, les médias du pays maghrébin ont fait écho d’un nouveau rapprochement entre l’Italie et l’Algérie, destiné à mettre en place un grand projet pour la production de céréales, de légumineuses et l’industrie alimentaire. C’est ce que rapporte Almaassa dans une information, faisant allusion à l’accord stratégique pour mettre en œuvre le projet dans l’État de Timimoun sous le nom de « Fondation Matier Afrique ».

Ce projet, qui s’étendra sur la période 2024-2028, a un objectif clair : « Renforcer les relations entre l’Algérie et l’Italie à tous les niveaux, et accélérer le chemin économique national vers l’autosuffisance. » Cependant, Rabat est certain qu’il s’agit une fois de plus d’une « vengeance politique ».

La « vengeance politique »

Cette « vengeance politique » mise en avant par la presse marocaine fait référence au processus de distanciation entre l’Espagne et l’Algérie, survenu après le revirement de la position historique sur le Sahara occidental qu’a effectué le gouvernement de Pedro Sánchez, après avoir obtenu un rapprochement avec le Maroc. Les tensions avec le Maroc étaient grandes, en raison du mécontentement causé par l’assistance sanitaire apportée à Saragosse au leader du Front Polisario, Brahim Ghali [l’Algérie abrite les camps de réfugiés sahraouis], et pour normaliser les relations, ce changement de position a été orchestré.

Lorsque les alarmes ont commencé à sonner sur la possibilité que l’Algérie modifie à l’avenir les accords et les prix du gaz naturel qu’elle fournit à l’Espagne – étant historiquement notre principal fournisseur -, il a été confirmé qu’Alger s’était tourné vers d’autres alliés énergétiques. L’Italie n’a pas manqué l’occasion et l’Algérie est devenue le principal fournisseur de gaz de Rome, via le gazoduc Transmed.

Ce n’est pas le seul lien forgé sous le mandat de l’ultra Giorgia Meloni. L’entreprise italienne Fiat, filiale du groupe Stellantis, a inauguré une usine d’assemblage à Oran, dans l’ouest du pays, avec une capacité de production initiale de 50.000 véhicules, rapporte Almassaa.

Source : Huffington Post

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