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La nouvelle péniche de débarquement de la marine israélienne, l’INS Komemiut, a fait escale à Tanger pour se ravitailler alors qu’elle naviguait entre les États-Unis et Israël.
La nouvelle péniche de débarquement de la marine israélienne, l’INS Komemiyut, arrivée en Israël cette semaine en provenance des États-Unis, l’a fait après avoir fait escale au Maroc pour s’approvisionner, selon les informations reçues par « Globes » de sources proches du dossier, et a confirmé par les registres du navire sur le site Web Vessel Finder.
Dans le cadre de l’escale du navire entre Pascagoula, dans le Mississippi, et la base navale de Haïfa, l’équipage a fait des réserves de carburant et de nourriture pour le reste du voyage vers Israël, qui s’est achevé dimanche.
Les fournitures et équipements ont été embarqués à Tanger, le port le plus fréquenté d’Afrique, situé au sud du détroit de Gibraltar. À ce stade du voyage, le navire a éteint son transpondeur de position.
Globes a appris que la première des deux péniches de débarquement achetées par Israël et arrivées à Haïfa en septembre dernier, l’INS Nachshon, a également accosté en route au Maroc.
Les péniches de débarquement sont un nouveau moyen dont Tsahal est en train d’équiper, conçu pour le déchargement rapide des forces à terre. Les nouveaux véhicules amphibies mesurent environ 95 mètres de long, 20 mètres de large et pèsent plus de 2 500 tonnes. L’équipe de la péniche de débarquement est composée de dizaines de soldats de combat naval, dont un quart sont des femmes. Le commandant du navire a le grade de lieutenant-commandant.
Les péniches de débarquement font partie de l’adaptation de la marine à une guerre multi-arènes qui pourrait être encore plus sévère que la guerre actuelle à Gaza, nécessitant le transport logistique d’équipement et le transport de soldats de combat vers des destinations comme le Liban ou d’autres pays.
La construction des péniches de débarquement a commencé il y a environ cinq ans, après que la délégation des achats du ministère de la Défense les a achetées à un chantier naval américain grâce aux fonds d’aide américains, qui s’élèvent à 3,3 milliards de dollars par an.
L’Espagne a refusé
Il y a environ un mois, le ministre espagnol des Transports, Oscar Fuente, a annoncé que le cargo Marian Danica, battant pavillon danois, qui avait demandé à accoster à Cartagena, avait été refusé car, selon le journal espagnol « El Pais », il transportait 27 tonnes d’explosifs à destination de Israël.
Sans les attaques des rebelles Houthis en mer Rouge, le navire n’aurait pas traversé les eaux économiques espagnoles mais il aurait été détourné via le cap de Bonne-Espérance, et de là vers Gibraltar. L’allongement du trajet a entraîné la nécessité de s’arrêter pour se ravitailler, mais les autorités de Madrid n’ont pas approuvé.
Le week-end dernier, 116 marches ont eu lieu dans 48 villes du Maroc, dans le cadre d’une vaste manifestation anti-israélienne. Derrière les manifestations pro-palestiniennes se cache une organisation appelée Organisation marocaine de défense des enjeux de la nation, un nom aux connotations panislamiques. La même organisation a déclaré avoir organisé la manifestation afin qu’elle « exprime la solidarité du peuple marocain avec le peuple palestinien et la question palestinienne ».
L’image d’Israël aux yeux de la rue marocaine peut être apprise dans un rapport de l’Institut du Baromètre arabe, publié récemment. L’enquête indique, entre autres, que le soutien des Marocains à la normalisation entre Israël et les États arabes est passé de 31% en 2022 à 13%. De plus, seulement 24 % des personnes interrogées définissent la guerre à Gaza comme une guerre, tandis que 54 % la considèrent comme un « massacre », un « génocide » ou un « massacre ».
L’achat d’armes à Israël
Ces dernières années, les relations maroco-israéliennes se sont intensifiées grâce à l’achat massif par le Maroc d’armes de fabrication israélienne.
Les données de la Direction de la coopération internationale en matière de défense (SIBAT) du ministère de la Défense publiées cette semaine montrent qu’il y a eu une baisse des exportations vers les pays des accords d’Abraham en 2023, passant de 24 % de toutes les exportations en 2022 à seulement 3 %. Mais une analyse globale de l’Institut international de recherche sur la paix de Stockholm (SIPRI) a révélé qu’entre 2019 et 2023, Israël était la troisième source d’importations en volume du Maroc, avec 11 % des importations totales de Rabat.
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