L’Algérie installe une clôture à la frontière avec le Maroc à Beni Lagraf

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Nadia El Ghaouth

L’Algérie a érigé une clôture en fer à la frontière avec le Maroc à Béni Lagraf, lieu de rencontre bien connu où les gens des deux côtés se réunissent pour se saluer.

Les frontières terrestres entre le Maroc et l’Algérie sont fermées depuis 1994, après une crise diplomatique suite aux attentats de Marrakech. Depuis lors, il y a eu peu de contacts entre les deux pays voisins, qui ont de nombreux points communs sur le plan historique et culturel. Pour certaines familles, la fermeture signifiait être séparée de leurs proches de l’autre côté.

A Béni Lagraf, ils peuvent se revoir, même si c’est de loin. Ils manifestent leur solidarité avec des drapeaux, de la musique et le cri « Khawa Khawa » (frères). Certains tentent d’avoir une conversation, d’autres prennent des photos ou des vidéos. La circulation sur la route menant à la ville de Saïdia, où se situe le poste frontière, est souvent dense en raison des nombreux véhicules qui s’arrêtent sur le site.

La nouvelle clôture, qui sera placée au-dessus des barbelés existants, soulève donc des questions sur sa finalité. Certains y voient une mesure de sécurité visant à limiter les mouvements entre les deux parties, d’autres comme l’expression d’une hostilité politique continue envers le Maroc et une tentative d’empêcher la communication entre les deux peuples.

L’année dernière, deux Algériens avaient tenté de traverser du côté marocain en se faufilant entre les arbres. Ils ont été arrêtés par l’armée marocaine et remis aux autorités algériennes.

Beni Lagraf est devenu un lieu de rencontre officieux pour de nombreuses familles de la zone frontalière après la « Marche noire » du défunt président algérien Houari Boumediene, qui a expulsé plus de 350 000 Marocains d’Algérie en 1975 en réponse à la Marche verte vers le Sahara marocain.

A « Ben Lagraf », ils peuvent se revoir, même si c’est de loin. Ils manifestent leur solidarité avec des drapeaux, de la musique et le cri « Khawa Khawa » (frères). Certains tentent d’avoir une conversation, d’autres prennent des photos ou des vidéos. La circulation sur la route menant à la ville de Saïdia, où se situe le poste frontière, est souvent dense en raison des nombreux véhicules qui s’arrêtent sur le site.

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