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Par Moroccan American Center
Contexte
Au cours de l’année dernière, l’équipe de Washington a atteint plusieurs objectifs significatifs qui ont ouvert de nouvelles et importantes opportunités pour l’année à venir. En mars de l’année dernière, le ministre des Affaires étrangères, Fassi Fehri, a eu une réunion très réussie à Washington avec la secrétaire Clinton, qui a abouti à une déclaration publique de la part de la secrétaire réitérant le soutien du gouvernement américain à l’initiative d’autonomie du Maroc comme moyen de résoudre le conflit en cours au Sahara occidental.
La secrétaire Clinton a mentionné cette initiative lors d’une conférence de presse publique après la réunion en la qualifiant de « sérieuse, crédible et réaliste ». La secrétaire a également clairement indiqué que les États-Unis considèrent le Maroc comme un partenaire stratégique important au Moyen-Orient et en Afrique du Nord, et a donné son approbation à un nouveau « dialogue stratégique » qui pourrait établir une feuille de route d’objectifs et d’agendas communs entre le Maroc et les États-Unis.
À la fin de l’année, l’équipe de Washington a également atteint un objectif majeur de plusieurs années en obtenant un langage parlementaire dans la loi de crédits omnibus qui autorise les États-Unis à financer des projets de développement dans les provinces du Sud. C’était une avancée majeure et, si elle est mise en œuvre, enverrait un signal fort d’engagement des États-Unis envers le type de règlement politique au Sahara qui favoriserait et protégerait les intérêts fondamentaux du Maroc dans la région.
Objectifs
Le Plan stratégique 2012 fournit une feuille de route plus complète pour les divers objectifs que nous espérons atteindre au cours de l’année à venir, ainsi que certaines des activités, événements et messages spécifiques qui, selon nous, contribueront à atteindre ces objectifs auprès de nos différents publics cibles. Cependant, plusieurs objectifs méritent d’être mentionnés comme des priorités cette année.
Générer un sentiment d’« urgence » parmi les décideurs en matière de politique étrangère et les leaders d’opinion américains sur la nécessité de résoudre la question du Sahara occidental maintenant, plutôt que plus tard.
Mise en œuvre du langage du Comité des appropriations autorisant les États-Unis à dépenser des fonds de développement au Sahara. Cela pourrait également nécessiter un nouveau langage dans le prochain projet de loi de crédits du Congrès.
Veiller à ce que la réponse au langage du sénateur Leahy dans la loi de crédits omnibus soit traitée de manière à satisfaire le Maroc.
Nouveau langage du Congrès qui « conditionnerait » le financement américain pour les camps de réfugiés en Algérie à la mise en œuvre par le HCR d’une approche de développement pour l’aide aux réfugiés qui protège et fait avancer les droits des réfugiés et qui favorise également des « solutions durables » pour ceux qui se trouvent dans les camps.
Établissement d’un dialogue stratégique de travail entre le Maroc et les États-Unis qui définirait un agenda de travail commun et établirait des objectifs partagés, avec des engagements mutuels d’action.
Une campagne accélérée et très visible pour diminuer davantage la crédibilité du Polisario.
Obstacles
Nos ambitions pour l’année à venir sont grandes et nous croyons qu’elles peuvent être atteintes. Cependant, pour atteindre nos objectifs, nous devons être conscients d’un certain nombre d’obstacles structurels et systémiques qui devront être surmontés.
C’est une année électorale aux États-Unis et les personnalités politiques de haut niveau au Congrès seront intensément concentrées sur la campagne politique pour la présidence et le Congrès.
Il existe une lassitude générale parmi une grande partie de la population américaine face aux conflits au Moyen-Orient et en Afrique du Nord, et une réticence correspondante à entreprendre de nouveaux engagements importants en matière de politique étrangère dans la région. Les questions politiques, sociales et économiques intérieures domineront probablement l’agenda public dans l’année (électorale) à venir pour la plupart des dirigeants politiques américains.
La bureaucratie de la politique étrangère est préoccupée par le désengagement des États-Unis des conflits dans la région et réticente à entreprendre de nouvelles initiatives.
Ce sera la dernière année de la secrétaire Clinton en tant que secrétaire d’État. Obtenir son attention sur nos questions les plus importantes sera un défi et nécessitera probablement des efforts soutenus de très haut niveau de la part du Maroc si nous voulons obtenir son soutien actif pour nos agendas.
Au Département d’État, il n’y a pas de sentiment d’« urgence » quant à la nécessité de résoudre le problème du Sahara occidental et une croyance générale que le statu quo, bien qu’il ne soit pas nécessairement préférable, est néanmoins à la fois « gérable » et le chemin de moindre résistance pour l’avenir immédiat.
Adopter un budget dans un Congrès aussi profondément divisé que celui-ci n’est jamais une tâche facile, mais la bataille budgétaire de cette année au Congrès est susceptible d’être un champ de bataille de première ligne pour la campagne électorale des deux partis. Cela pourrait avoir des conséquences sérieuses pour nos efforts d’utiliser le processus législatif pour atteindre les objectifs que nous nous sommes fixés cette année.
Le Polisario est clairement conscient qu’il perd du terrain aux États-Unis à un rythme alarmant et nous devrions nous attendre à ce qu’il cherche de nouvelles et dramatiques façons de faire avancer sa cause auprès des dirigeants politiques américains. Les questions de droits de l’homme ont été leur outil de prédilection au cours des deux dernières années et nous devrions nous attendre à ce qu’ils cherchent à nouveau des moyens dramatiques et publics pour tirer parti de cette question à leur avantage.
#Maroc #EtatsUnis #Lobbying #SaharaOccidental
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