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Historique. Le mot a été utilisé après la chute du gouvernement Barnier. Certains ont pu croire, à tort, qu’il s’agissait de la motion de censure qui a délogé Michel Barnier, de Matignon. Ce serait oublier que c’est George Pompidou qui, le 5 octobre 1962, a été le premier, sous la 5ème république, à avoir subi cette procédure.
Par contre, ce qui est historique c’est cette bataille rangée de plusieurs clans pour s’emparer de l’Élysée. Barnier n’était en fait que la première cible à abattre pour fragiliser et pousser le président Macron à la démission et ouvrir ainsi la voie à une élection présidentielle anticipée. Là aussi il y a eu erreur d’appréciation.
Macron n’est pas De Gaulle qui a démissionné le 28 avril 1969 après l’échec de son référendum consacré à la réforme du Sénat. Macron l’a bien souligné en s’adressant aux français, jeudi dernier. « Je l’exercerai (mandat présidentiel NDLR) pleinement jusqu’à son terme » a-t-il précisé à l’adresse de ses adversaires qui « ne pensent qu’à une seule chose, l’élection présidentielle, pour la préparer, pour la provoquer, pour la précipiter ».
Il a même dénoncé ces clans, d’avoir créé un « front antirépublicain… (pour semer) le chaos ». Les milieux qui veulent sa perte et qui sont en rang de bataille pour la conquête du pouvoir sont nombreux. Macron en a cité quelques-uns. Ceux qui ont voté « une motion de censure qui disaient le contraire de leur programme… (qui ont fait le choix du) désordre qui est le seul projet qui les unit… ».
Tout le monde aura compris qu’il visait Marine Le Pen. Il a été plus précis s’agissant de François hollande, l’ancien président qui est revenu aux affaires pour reprendre l’Élysée. Voilà le passage qui le vise : « Des forces qui, hier encore gouvernaient la France…se sont alliés au front antirépublicain ».
Un passage qui a été zappé par bon nombre de médias français dans leurs couvertures et commentaires. Histoire de mettre « la poussière sous le tapis ». Car le premier à être parti, dès le 3 septembre dernier, à l’assaut de l’Élysée n’est autre que l’ancien premier ministre de Macron, Edouard Philippe. Jean François Copé qu’on ne présente plus, estime que « Emmanuel Macron ne peut pas tenir jusqu’en 2027 » et que la solution est une présidentielle anticipée.
Pour Hervé Morin, l’ancien ministre de la défense : « Il n’y a qu’une seule solution pour remettre le pays dans le bon sens : la démission du président de la République ». Sans oublier Jean Luc Mélenchon qui réclame le pouvoir à grands cris. Ces tirs croisés n’ont pour motif aucune cause politique mais répondent à des intérêts inavoués et inavouables.
C’est pourquoi Macron prévoit un « gouvernement d’intérêt général » qui succédera à celui de Barnier. On est loin du gaullisme et de l’esprit de la 5ème république. Beaucoup évoquent la 6ème république. Aujourd’hui, la France est comme un bateau aux commandes bloquées et qui fonce droit vers le chaos. Avec une « odeur » socio-économique plus forte que celle de mai 1968. Déprimant « cadeau » de noël pour le peuple français !
Zouhir Mebarki
#France #Barnier #Macron
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