Tags : Maroc, Parlement européen, corruption, Antonio Panzeri, Eva Kaili,
par Michele A. Cortelazzo
Qatargate est le nom que la presse, pas seulement italienne, a attribué au scandale survenu le 9 décembre 2022 à la suite d’une enquête de la justice belge, qui a accusé certains députés et lobbyistes travaillant au Parlement européen de corruption, y compris, dans un position de premier plan, certains Italiens. L’accusation est celle d’avoir reçu de l’argent ou des cadeaux généreux du Qatar pour influencer les décisions du Parlement européen en faveur de cet État.
Tous les scandales depuis le Watergate
L’élément de composition -gate a longtemps été utilisé pour produire des noms qui indiquent des scandales, généralement d’origine internationale. Le modèle vient du nom du scandale international le plus célèbre, celui qui fait référence aux événements de 1972, lors des élections présidentielles américaines, lorsque le personnel du candidat républicain (plus tard vainqueur) Richard Nixon a espionné les activités de l’opposition comité électoral qui était basé à Watergate Hotel. Au fil des ans, de nombreux scandales internationaux ont été nommés en utilisant cet élément de composition tiré du nom de l’hôtel : sexgate , datagate , dieselgate, tabloidgate , sofagate, Fifagate , Mitterandgate , Monicagate, Irangate, Italygate, Nigergate, (mais parfois aussi des scandales italiens, comme Irpiniagate , Laziogate , Legagate, Moggigate, Rubygate , ont été dénommés avec le confix -gate , même si pour les scandales italiens c’est plus commun l’élément de composition -poli , de Tangentopoli ). Vous n’aimez peut-être pas l’utiliser (par exemple, Dario Braga, un éminent chimiste de l’Université de Bologne, a commenté dans son profil personnel sur Facebook : « mais pourquoi « Qatargate » ? Qu’est-ce que la « porte » a à voir avec cela (porte, porte, passage… – tout vient du Watergate… mais c’était un hôtel… qu’est-ce qui ridiculise perpétuellement la presse italienne (et pas seulement…)?»), mais il n’en demeure pas moins que c’est un très répandu depuis des années, dans de nombreuses langues.
Dans les débats institutionnels
Qatargatece n’est que le dernier rejeton de cette progéniture et n’a pas été confiné à la prose journalistique. Il est également entré dans les débats institutionnels. Par exemple, lors de la séance du Sénat du 14 décembre 2022, Barbara Floridia du « Mouvement Cinqestelle » a déclaré : « Et dans cette phase du soi-disant Qatargate, arriver en Europe avec nos mesures pour balayer la corruption, avec notre question morale, aurait été un bon moyen d’y arriver de front. La veille, le sénateur Raffaele Speranzon (Frères d’Italie) avait posé une question qui contenait cette prémisse : « considérant que, pour autant que l’interrogateur comprenne : parmi les organisateurs de l’événement figurait initialement également l’organisation non gouvernementale » Fight Impunity » , présidé par Antonio Panzeri, ancien député européen du Parti démocrate ainsi que membre de « Article One – Democratic and Progressive Movement », actuellement en état d’arrestation en Belgique à la suite de l’enquête sur la corruption connue officieusement sous le nom de « Qatargate » », tandis que le 21 décembre 2022, Massimiliano Romeo (Lega) insère ces mots en introduction d’une de ses questions : « ces dernières semaines, l’affaire dite du « Qatargate », l’enquête sur des allégations de corruption impliquant des membres du Parlement européen, a attiré l’attention générale ; tel que rapporté par « ces dernières semaines, l’affaire dite du « Qatargate », l’enquête sur des allégations de corruption impliquant des membres du Parlement européen, a attiré l’attention générale ; tel que rapporté par « ces dernières semaines, l’affaire dite du « Qatargate », l’enquête sur des allégations de corruption impliquant des membres du Parlement européen, a attiré l’attention générale ; tel que rapporté parMédia belge , le Qatar aurait agi dans le but d’influencer les décisions économiques et politiques du Parlement européen par le biais de sommes d’argent et de cadeaux à des tiers, qui avaient un rôle et une position considérés comme stratégiques au sein de l’institution européenne ».
Au Parlement
Au Parlement, le mot fait son entrée avec une série de « salutations verbales » (« le soi – disant Qatargate », « une enquête sur la corruption connue officieusement sous le nom de « Qatargate » », « l’affaire connue sous le nom de « Qatargate » »), mais il entre néanmoins. Il est à noter cependant que la Première ministre, qui même lors de la conférence de fin d’année a été incitée par une question à donner son avis sur l’affaire, n’a pas utilisé le Qatargate , contrairement à ce que pourraient laisser croire certains reportages journalistiques ( par exemple l’AGI a titré son lancement du 15 décembre 2022 : « Meloni : « Sur le Qatargate, nous devons aller jusqu’au bout et aucune remise ne doit être faite ». Cependant, il ne s’agit pas d’une citation littérale des propos de Giorgia Meloni).
Le scandale de la Coupe du monde
Mais le Qatargate n’est pas né en 2022 à l’occasion de ce scandale. Celui de 2022 est la renaissance d’un mot déjà présent dans la presse en 2013. Cette fois-là, le scandale concernait les championnats du monde de football (qui, ironie du sort, se déroulaient du 20 novembre au 18 décembre 2022, c’est-à-dire aussi des jours où le nouveau Le Qatargate a éclaté ). Le premier à utiliser le mot, le 29 janvier 2013, était le journal « France Football », qui, comme le rapporte « Le Monde » du même jour, avait dénoncé le Qatargate avec un titre en caractères blancs sur fond noir . Mais les nouvelles, et le mot, de « France Football » est aussi immédiatement repris par « République » qui, le 29 janvier encore, donne la première attestation du mot en italien : « France Football magazine, l’un des plus importants d’Europe, avec un dossier de 20 pages intitulé « Qatargate », dénonce les prétendues manœuvres illicites qui ont conduit, le 2 décembre 2010, à l’attribution de la Coupe du monde prévue dans 9 ans».
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