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Demain (20 juillet), le Conseil de paix et de sécurité (CPS) de l’Union africaine (UA) devrait convoquer sa 1162 ème session pour recevoir une mise à jour sur la situation dans la région du Sahel.
Après le discours d’ouverture de Mohamed Lamine Thiaw, Représentant permanent du Sénégal et Président du CPS pour le mois de juillet, le Commissaire de l’UA aux affaires politiques, à la paix et à la sécurité (PAPS), Bankole Adeoye devrait faire une déclaration. Le Haut Représentant de l’UA pour le Mali et le Sahel (MISAHEL) ; des représentants de la République du Ghana à la présidence de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) ; la Communauté économique des États de l’Afrique centrale (CEEAC) et le Bureau des Nations unies auprès de l’UA (UNOAU) peuvent également participer à la session.
La dernière fois que le CPS a convoqué une session pour évaluer la situation dans la région du Sahel, c’était lors de sa 1116ème réunion tenue en octobre 2022. En plus de réfléchir à la situation sécuritaire globale dans la région du Sahel, la session a servi au CPS à suivre l’état des processus de transition dans des États membres spécifiques en transition politique, en particulier le Burkina Faso, le Mali et la Guinée. Lors de la session, le CPS s’est également engagé à réexaminer l’éventuel déploiement de 3 000 soldats au Sahel, conformément à la décision de la Conférence de l’UA [Assembly/ AU/Dec.792(XXXIII)]. La session de demain est à la fois l’occasion pour le CPS de donner suite à cet engagement et de recevoir des mises à jour sur l’état des transitions dans les États membres concernés de la région. Il offre également au CPS l’occasion de réfléchir à la détérioration continue de la situation sécuritaire et à la propagation du terrorisme dans l’ensemble de la région.
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Depuis fin 2022, les conflits, l’instabilité politique et la violence au Burkina Faso, au Mali et en Guinée se sont intensifiés. Au cours du seul premier semestre de 2023, l’UN-OCHA a signalé que le nombre de réfugiés dans la région avait doublé, atteignant 1,3 million de personnes. Au total, 5,8 millions de personnes sont actuellement déplacées au Sahel.
La région continue de faire face à de graves menaces de la part d’al-Qaïda et de groupes affiliés à l’État islamique. Alors que la région du Liptako-Gourma, un triangle frontalier entre le Mali, le Burkina Faso et le Niger, connaît une importante activité terroriste, la menace s’est également propagée à d’autres pays du Sahel et de l’Afrique de l’Ouest côtière. Cela a incité les pays de la région à renforcer leur coopération par le biais de l’initiative d’Accra, un mécanisme de sécurité créé en 2017. Les membres actuels de l’initiative d’Accra sont le Bénin, le Burkina Faso, la Côte d’Ivoire, le Ghana, le Mali, le Niger et le Togo.
Le Groupe des cinq pays du Sahel, composé du Burkina Faso, du Tchad, du Mali, de la Mauritanie et du Niger, a été à l’avant-garde des efforts de lutte contre le terrorisme dans la région du Sahel par le biais de la Force conjointe du G5 Sahel (FC-G5S). Cependant, le retrait du Mali de la force en mai 2022 a créé un revers majeur. A sa 1087 èmesession du 1er juin 2022, le CPS avait exprimé sa préoccupation face au retrait du Mali de la force conjointe du G5 Sahel car son retrait est considéré comme ayant un impact négatif sur « l’élan, les réalisations enregistrées et l’unité et l’efficacité requises » de la force opérationnelle. . Lors d’un briefing de la force conjointe du G5 Sahel le 16 novembre 2022, le secrétaire exécutif du G5 Sahel Eric Tiaré a décrit comment le retrait du Mali « a plongé l’organisation sous-régionale dans une crise institutionnelle ». Les autres pays du G5 Sahel ont appelé le Mali à rejoindre la force, et cet appel a été réitéré par le président mauritanien Mohamed Ould Cheikh El Ghazouani lors de l’ouverture de la 4ème session de l’Assemblée générale de l’Alliance Sahel tenue à Nouakchott le 10 juillet 2023.
La demande du Mali à la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations Unies pour la stabilisation au Mali (MINUSMA), qui est déployée dans le pays depuis une décennie, de se retirer sans délai crée une incertitude supplémentaire quant à la réponse multilatérale au défi du terrorisme au Sahel. Diverses questions, notamment les accusations d’échec de la mission à freiner la propagation du terrorisme et les différends concernant un rapport d’enquête du 12 mai 2023 du Haut-Commissariat aux droits de l’homme, impliquant les forces armées maliennes et des militaires étrangers dans le meurtre et l’exécution sommaire de plus de 500 personnes lors d’une opération militaire à Moura, ont débordé dans l’appel du Mali au retrait de la MINUSMA. Le ministre malien des Affaires étrangères Abdoulaye Diop qui s’est adressé au Conseil de sécurité le 16 juin, 2023 a déclaré que son gouvernement n’avait « pas d’autre choix que de tirer les conclusions objectives du bilan de la présence décennale de la MINUSMA, qui n’a pas été en mesure d’apporter des réponses adéquates à la situation sécuritaire au Mali, et dont les perspectives de continuation ne répondent pas aux impératifs sécuritaires du peuple malien ». En réponse à la demande du Mali de retrait immédiat de la MINUSMA, le Conseil de sécurité a adopté la résolution 2690 (2023), mettant fin au mandat de la mission au 30 juin 2023 et fixant un délai de six mois pour son retrait et sa sortie. La prochaine réunion du CPS sera l’occasion de discuter et de réagir à cette importante évolution. qui n’a pas été en mesure d’apporter des réponses adéquates à la situation sécuritaire au Mali, et dont les perspectives de continuation ne répondent pas aux impératifs sécuritaires du peuple malien ». En réponse à la demande du Mali de retrait immédiat de la MINUSMA, le Conseil de sécurité a adopté la résolution 2690 (2023), mettant fin au mandat de la mission au 30 juin 2023 et fixant un délai de six mois pour son retrait et sa sortie. La prochaine réunion du CPS sera l’occasion de discuter et de réagir à cette importante évolution. qui n’a pas été en mesure d’apporter des réponses adéquates à la situation sécuritaire au Mali, et dont les perspectives de continuation ne répondent pas aux impératifs sécuritaires du peuple malien ». En réponse à la demande du Mali de retrait immédiat de la MINUSMA, le Conseil de sécurité a adopté la résolution 2690 (2023), mettant fin au mandat de la mission au 30 juin 2023 et fixant un délai de six mois pour son retrait et sa sortie. La prochaine réunion du CPS sera l’occasion de discuter et de réagir à cette importante évolution. 2023 et fournissant un calendrier de six mois pour son retrait et sa sortie. La prochaine réunion du CPS sera l’occasion de discuter et de réagir à cette importante évolution. 2023 et fournissant un calendrier de six mois pour son retrait et sa sortie. La prochaine réunion du CPS sera l’occasion de discuter et de réagir à cette importante évolution.
En réponse aux développements liés à la MINUSMA, les dirigeants de la CEDEAO ont également décidé de créer un groupe de travail présidentiel composé du Bénin, de la Guinée-Bissau et du Nigéria pour réfléchir plus avant au retrait de la MINUSMA et aux questions de sécurité connexes. Une session extraordinaire de la CEDEAO sera convoquée au Nigéria d’ici la fin août 2023 pour discuter de mesures concrètes pour relever les défis de sécurité régionaux. En outre, les dirigeants de la CEDEAO ont également demandé au président de la Commission de la CEDEAO de proposer un mécanisme de réponse global dans les 90 jours pour répondre aux préoccupations liées au retrait et à la présence d’armées privées étrangères dans la région.
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Depuis 2021, le groupe Wagner, société de sécurité privée russe, opère au Mali. Pourtant, après les retombées de ce groupe avec le gouvernement russe à la suite de sa mutinerie en juin 2023, les implications pour ses opérations en Afrique, y compris au Mali, restent incertaines. Néanmoins, le ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov, aurait assuré les autorités du Mali et de la République centrafricaine que le personnel du groupe Wagner ne serait pas retiré. Pourtant, la crise de dépendance vis-à-vis de ces forces souligne également l’impératif d’un mécanisme multilatéral plus efficace et plus robuste pour relever les défis au Mali et au Sahel.
La situation sécuritaire complexe au Sahel a été alimentée par divers facteurs, notamment la faiblesse de la gouvernance, la porosité des frontières, la pauvreté et les conflits intercommunautaires. Des groupes extrémistes exploitent ces vulnérabilités pour établir des bases, lancer des attaques et recruter des partisans dans toute la région. En réponse, le 25 septembre 2022, l’ONU, l’UA, la CEDEAO et le FC-G5S ont lancé conjointement un panel indépendant de haut niveau dirigé par l’ancien président du Niger, Mahamadou Issoufou, pour mener une évaluation stratégique des défis sous-jacents au Sahel. L’évaluation inclut la montée de l’extrémisme violent, la fragilité croissante des économies de la région en raison du changement climatique et de la pandémie de COVID-19, ainsi que des transitions politiques complexes. Le rapport et les conclusions du comité, qui devraient être publiés en septembre.
Les processus de transition en cours dans la région du Sahel, visant à rétablir l’ordre constitutionnel suite aux coups d’État militaires au Burkina Faso, au Mali et en Guinée, seront également au centre de la réunion du CPS.
Au Burkina Faso, les autorités de transition ont donné la priorité aux campagnes militaires dans leurs efforts pour remédier à la situation sécuritaire, et la CEDEAO a rencontré des difficultés pour convenir d’un calendrier de transition avec les autorités burkinabé, y compris l’annulation d’une visite de son médiateur, l’ancien président Mahamadou Issoufou, en janvier. La CEDEAO a regretté la coopération minimale reçue des autorités de transition dans les trois pays, soulignant la nécessité de réévaluer les efforts de médiation.
Le Mali a organisé un référendum le 18 juin 2023 sur un projet de constitution controversé, où 97 % des électeurs auraient voté en faveur de la nouvelle constitution. Cependant, seuls 39,40% des électeurs inscrits ont effectivement voté. Selon l’opposition, cette nouvelle constitution concentre trop de pouvoirs à la présidence, y compris le pouvoir de nommer et de révoquer le Premier ministre et les membres du cabinet. Le référendum devrait également ouvrir la voie aux élections de février 2024. La CEDEAO a pris note du référendum comme une étape importante vers le rétablissement de l’ordre constitutionnel au Mali.
Le 4 décembre 2022, la CEDEAO a annoncé qu’elle se félicitait du calendrier de transition consolidé de 24 mois en Guinée, commençant le même mois, qui comprenait dix questions prioritaires pour l’autorité de transition. Le bloc régional a également chargé la Commission de la CEDEAO de « soutenir un dialogue national inclusif » et a appelé les partenaires internationaux à soutenir le processus de transition avec les ressources matérielles, financières et techniques nécessaires. Ce calendrier de transition de 24 mois oblige la Guinée à organiser des élections d’ici janvier 2025. Jusqu’à la tenue de ces élections, la Guinée continuera d’être suspendue de la CEDEAO.
Le bloc régional CEDEAO a exhorté les trois pays à rester déterminés à mettre en œuvre les calendriers de transition convenus de manière transparente, inclusive et consultative avec toutes les parties prenantes concernées. Entre-temps, le Burkina Faso, la Guinée et le Mali ont cherché à renforcer leurs relations tripartites face aux défis sécuritaires, économiques et humanitaires auxquels ils sont collectivement confrontés.
Le résultat attendu de la session est un communiqué. Le CPS peut exprimer sa profonde préoccupation face à la montée de l’extrémisme violent ainsi qu’à la fragilité économique croissante que connaît la région du Sahel. Il peut noter avec préoccupation le vide sécuritaire qui pourrait être créé à la suite du retrait de la MINUSMA du Mali et ce que cela pourrait entraîner pour la région du Sahel au sens large. Compte tenu de cela, le CPS pourrait discuter de la manière d’accélérer la mise en œuvre de la décision de déploiement de 3 000 soldats au Sahel. Le CPS peut également saluer les initiatives régionales en cours, notamment la décision de la CEDEAO de créer un groupe de travail présidentiel chargé de réfléchir au retrait de la MINUSMA et aux questions de sécurité connexes. Il peut également exprimer qu’il attend avec impatience les résultats du panel indépendant de haut niveau dirigé par l’ancien président du Niger pour évaluer les défis sous-jacents dans la région du Sahel et encourager la coordination et la cohérence pour renforcer l’efficacité de ces initiatives et d’autres déployées pour répondre à la crise dans la région du Sahel. En ce qui concerne les États membres de la région en transition politique, le CPS peut saluer les mesures prises dans chaque État membre pour ouvrir la voie aux élections et exhorter les autorités de transition à respecter strictement les délais de transition convenus et exhorter les membres des autorités de transition à ne pas se présenter aux élections qui se tiendront pour rétablir l’ordre constitutionnel. Le CPS peut également réitérer son appel à la Commission de l’UA à opérationnaliser efficacement les mécanismes d’appui à la transition pour accompagner efficacement et matériellement le processus de transition. Il peut également réitérer que toutes les opérations militaires menées dans la région du Sahel, y compris celles déployées contre des groupes armés non étatiques, doivent être menées dans le plein respect des principes du droit international humanitaire et du droit international des droits de l’homme et d’une manière qui assure la pleine protection des populations civiles.
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