Gaza gazée : Au moins 400 morts dans le bombardement du camp de Jabalia

Israël poursuit ses carnages, ses massacres de civils avec une rare barbarie. Même les réfugiés sont assassinés dans leur camp de fortune.

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PAR DJILALI B.

Israël poursuit ses carnages, ses massacres de civils avec une rare barbarie. Même les réfugiés sont assassinés dans leur camp de fortune. L’entité sioniste affiche clairement son intention de raser Ghaza. Si elle ne réussit pas pour l’instant une intervention terrestre, hantise de ses soldats dans le face à face avec les résistants palestiniens, elle continue de bombarder toujours avec intensité l’enclave.

Après les habitations, les structures de santé, c’est au tour des camps de réfugiés d’être ciblés par l’aviation et l’artillerie israéliennes. Hier, un camp de réfugiés (Jabaliya), en majorité des femmes et des enfants, a été touché par un bombardement. Au moins quatre cent personnes ont été tuées. Israël ne veut rien écouter, ferré dans la logique criminelle de ses dirigeants, il n’écoute que les encouragements tout aussi criminels et complices de ses alliés qui se rendent coupables de blocage et d’entrave à la trêve.

Les Etats-Unis renforcent ce sentiment d’impunité qui anime le gouvernement israélien par leur présence militaire sur le flanc méditerranéen d’Israël et ses menaces contre les partisans de la Palestine et de la paix.

Quatre cent morts. Un chiffre macabre qui s’ajoute au dramatique bilan des victimes civiles, des centaines de disparus, qui s’alourdit chaque jour, sous le regard d’une communauté internationale incapable de réaction, complice ou indifférente.

«Ghaza est devenue un cimetière pour les enfants»

Ghaza est devenue un « cimetière pour les enfants », des milliers d’entre eux ayant été tués par les bombardements de l’armée sioniste, tandis que plus d’un million sont confrontés à des pénuries de produits essentiels et à des traumatismes à vie, ont déclaré hier des agences humanitaires de l’ONU.

Martin Griffiths, responsable des secours de l’ONU, qui s’est rendu dans les territoires palestiniens occupés, s’est entretenu par téléphone avec des familles palestiniennes de Ghaza depuis Al-Qods-Est, notant que ce qu’elles ont enduré depuis le début des agressions israéliennes contre l’enclave « est plus que dévastateur ».

« Quand une enfant de huit ans vous dit qu’elle ne veut pas mourir, il est difficile de ne pas se sentir impuissant », a-t-il écrit sur la plateforme sociale X. Plus de 3450 enfants ont été tués à Ghaza, a déclaré hier à des journalistes à Genève le porte-parole du fonds des nations unies pour l’enfance (Unicef), James Elder, citant le ministère palestinien de la santé.

Un millier d’autres enfants sont portés disparus et pourraient être piégés ou morts sous les décombres, dans l’attente d’être secourus ou récupérés, a déclaré de son côté, le bureau de coordination des affaires humanitaires des nations unies (Ocha). Par ailleurs, James Elder a réitéré ses appels « au nom des 1,1 million d’enfants de Ghaza qui vivent ce cauchemar », en faveur d’un cessez-le-feu humanitaire immédiat et de l’ouverture de tous les points d’accès pour permettre l’acheminement durable de l’aide humanitaire.

« Si nous avions un cessez-le-feu de 72 heures, cela signifierait qu’un millier d’enfants seraient à nouveau en sécurité pour cette fois », a-t-il déclaré, selon la même source. La catastrophe sanitaire à Ghaza est aggravée par les frappes contre les services de santé, selon l’ONU. L’organisation mondiale de la santé (OMS) a recensé 82 frappes de ce type à Ghaza.

Les images des enfants de Ghaza morts ou blessés révèlent la cruauté, la sauvagerie des autorités israéliennes qui ne distinguent pas entre résistants avec armes et enfants et nourrissons. Tous les Palestiniens dans cette folie des responsables israéliens sont des cibles potentielles.

Le silence qui tue

Devant ces horreurs, ces odieux crimes de l’entité sioniste, rares sont les voix qui ont tranché leur position en faveur de l’arrêt des bombardements, la fin des hostilités et appuyé la solution politique. La trêve humanitaire ne peut à elle seule constituer une solution durable à un conflit complexe quand bien même des pays s’y seraient engouffrés par « confort moral » pour ne pas avoir à se prononcer sur le fond de la question palestinienne.

Ce qui a certainement fait réagir le président russe Vladimir Poutine, qui a poussé comme un coup de gueule contre l’inertie de la communauté internationale. « La sympathie à l’égard de la Palestine ne suffit pas », a-t-il déclaré hier. Pour lui, la clé de ce conflit est dans l’établissement d’un Etat palestinien à part entière.

Ce qui a accentué l’ire d’Israël, qui compte les points contre lui. En effet, le président Poutine avait fait un parallèle entre le blocus de Ghaza par Israël à celui de Leningrad par les nazis allemands. Est-il coupable aussi d’avoir, dans sa quête d’une solution, reçu à Moscou une délégation du Hamas.

Sa révélation de contacts entre les Etats-Unis et le Hamas au Qatar n’a pas fait réagir le gouvernement Netanyahu, qui a fustigé la Russie pour ses contacts dans le même Qatar.

Depuis le début de sa riposte, au demeurant reconnue de par le monde, démesurée et disproportionnée, Israël a lancé l’équivalent de 19 kilotonnes de bombes sur la bande de Ghaza. Soit 1,5 fois la bombe atomique larguée par les Etats-Unis sur Hiroshima en août 1945.

D. B.

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