Algérie-France: Les accords de 1968 au cœur de la controverse.

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Une fois n’est pas coutume. L’accord historique de 1968, plus connu sous le nom d’Accords d’Évian, est à nouveau au cœur d’une véritable controverse en France. Cet accord qui a mis fin à la guerre d’Algérie et a proclamé l’indépendance du pays en 1962, jette les bases des relations bilatérales entre l’Algérie et la France dans divers domaines tels la coopération économique, la sécurité sociale et la circulation des personnes entre les deux pays. Force est d’admettre que des hommes politiques français, tel l’ex-Premier ministre Edouard Philippe, avaient dit vouloir renégocier cet accord signé le 27 décembre 1968 qui organise l’entrée, le séjour et l’emploi des Algériens en France.

D’autres hommes forts et néanmoins ex-diplomates comme l’ex-ambassadeur de France en Algérie, Driencourt, partagent cet avis. Le moins qu’on puisse dire est que cet accord se trouve sous une vraie cabale médiatique politique, au point de servir d’un ballon de sonde et de propagande pour la classe politique de la droite et l’extrême-droite dans la perspective des prochaines échéances. La volonté manifeste de cette classe politique de voir cet accord rediscuté par le gouvernement français intervient à quelques jours de la session de l’Assemblée nationale, en France. Pourquoi un tel timing pour le rediscuter?

On pourrait en déceler un air de déjà vu car depuis plusieurs mois, cette « campagne » sur l’accord de 1968 dure. Cela attire actuellement la convoitise de la droite, de l’extrême-droite ainsi que d’anciens responsables français, déclenchant des réactions passionnées. L’ancien ambassadeur de France en Algérie, Xavier Driencourt, n’est pas en reste. Il mène une offensive sur un sujet aussi délicat. De nombreux politiciens français, en particulier dans le contexte de la réforme de la loi sur l’immigration en France, lui emboîtent le pas. Ils s’opposent ardemment à l’accord. La droite d’abord, appuyée par l’extrême-droite, exerce une pression significative sur le gouvernement pour remettre en question cet accord, le jugeant «contraire au droit français», en octroyant des privilèges spécifiques. Ancien Premier ministre, Édouard Philippe, président du parti Horizon et soutien d’Emmanuel Macron, a déclaré: «Je ne demande pas un régime plus difficile, je demande le droit commun».

Le gouvernement français se retrouve ainsi sous une pression accrue à quelques jours de l’examen de la nouvelle loi sur l’immigration à l’Assemblée nationale. Des sources internes indiquent que l’Exécutif envisage sérieusement de rouvrir le dossier de l’accord de 1968, selon des informations rapportées par le journal Le Figaro, proche de la droite française. Cependant, les députés macronistes ne soutiennent pas la dénonciation de l’accord comme le souhaite la droite. Ils plaident plutôt en faveur de l’étude de l’ajout d’un quatrième avenant, suivant ceux de 1985, 1994 et 2001. Marie Lebec, vice-présidente du groupe parlementaire du parti présidentiel, souligne la nécessité d’une révision de l’accord qui ne correspond plus à la situation actuelle.

L’accord de 1968 constitue un héritage historique controversé. Il établit les bases solides et fortes des rapports franco-algériens. Cependant, au fil des décennies, il est la source de débat politisé en France. Entre soi-disant la légitime reconsidération de la légalité et de l’équité par la révision de cet accord et le « forcing » opéré en vain depuis une décennie par une Droite et une Extrême-droite de plus en plus en recul à cause du désaveu populaire et qui fait endosser les « maux économiques » de la France aux immigrés , il y a à redire.

Ce que la droite et l’extrême-droite oublient sans nul doute, est que cet accord de 1968 couronne aussi les sacrifices lourds consentis par les Algériens, durant les 132 ans de colonisation de l’Algérie. Un accord qui continue de soulever contre vents et marées des interrogations inutiles, selon les observateurs. D’un côté, la nécessité de garantir l’égalité et de mettre fin à toute forme de discrimination basée sur la nationalité.

D’un autre côté, il est crucial de respecter l’histoire complexe des relations franco-algériennes et les engagements pris dans le cadre de l’accord. La révision de l’accord de 1968 exigera un dialogue constructif entre les deux parties. Les deux pays devront trouver un terrain d’entente qui reflète les réalités actuelles, tout en respectant l’héritage de leur passé commun. La question de la révision de l’accord de 1968 entre l’Algérie et la France reste en suspens, déclenchant des débats houleux au sein des cercles politiques français.

Pour l’Algérie et la France, trouver un équilibre entre l’égalité et le respect de leur histoire commune, sera un défi majeur. L’issue de cette discussion aura un impact significatif sur les relations bilatérales entre les deux pays, ainsi que sur les droits et les attentes de leurs citoyens respectifs.

L’accord de 1968 demeure un sujet complexe et émotionnel qui exige une réflexion approfondie et un dialogue ouvert pour parvenir à une solution qui convienne à tous.

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